Vers une année 2024 en nette hausse pour les cinémas Studio à Tours

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On a plutôt le sourire ces temps-ci, Rue des Ursulines. Les cinémas Studio de Tours voient leur fréquentation progresser, ainsi que le nombre d’abonnés. Une dynamique portée par des films art et essai populaires et une politique événementielle toujours aussi riche. Le programme des prochains mois commence à se dessiner.

Au niveau national, l’année 2024 est marquée par deux énormes succès au cinéma : Un p’tit truc en plus par Artus autour du handicap et Le Comte de Monte-Cristo avec Pierre Niney. On peut également citer le carton de Vice Versa 2 ou la sortie du blockbuster français L’amour ouf de Gilles Lellouche ce mercredi 16 octobre.

Ces 4 films ne font pas vraiment partie des productions que l’on peut découvrir aux cinémas Studio de Tours. Pourtant, même sans eux, le cinéma art et essai de la Rue des Ursulines fonctionne bien ces temps-ci. Voire très bien : « Nous sommes à 215 000 entrées entre janvier et septembre et nous devrions atteindre les 325 000 ou 330 000 d’ici la fin de l’année » annonce le président de la structure associative, Dominique Plumecocq. Si ce chiffre est atteint, on sera bien au-dessus des 316 000 places occupées dans les 7 salles du multiplexe en 2023. Et quand on entend parfois que le cinéma fait grise mine, c’est un signal positif.

Alors qu’est-ce qui porte les Studio ? Déjà ses abonnés : 17 000 en 2023, plutôt 17 800 aujourd’hui. Les séances scolaires, avec 16 000 enfants reçus par an. Il y a aussi des films porteurs dans sa ligne éditoriale : plus de 100 000 entrées réparties sur une trentaine de films, et 200 000 sur les 540 autres restants. Ainsi la Palme d’Or 2023 du Festival de Cannes, Anatomie d’une chute,a totalisé 8 727 spectatrices et spectateurs.

La dynamique d’animations de l’association explique également sa capacité à maintenir un socle conséquent de visites. Malgré la difficulté de faire venir actrices et acteurs, déplorée par la direction, les séances en présence de réalisatrices/réalisateurs sont fréquentes, faisant souvent salle comble. Des festivals comme l’événement LGBT Désir Désirs en janvier et le FICAT autour des films asiatiques en mars sont suffisamment installés pour s’assurer un succès naturel, tout comme La Nuit des Studio et son enchaînement de films jusqu’à 6h du matin début juin, ou la Nuit de l’Horreur fin août.

Et malgré ce calendrier déjà bien rempli, les Studio ne cessent de se renouveler. En ce mois d’octobre, ils s’associent par exemple avec le festival Mauvais Tours, revival de l’ancien festival Mauvais Genre et qui se consacre au cinéma de l’imaginaire sur 4 jours entre ce jeudi 17 et ce dimanche 20 octobre (on y verra par exemple le film letton Flow autour d’un chat qui aime l’eau, un long métrage qui fait sensation dans son pays et à l’international). Autre innovation : une soirée ciné-musique pendant le festival Jazz à Tours en novembre, en attendant le thème du prochain marathon en juillet 2025 (autour d’une personnalité ou d’une saga).

Ce catalogue pléthorique permet autant de fidéliser les fadas des Studio que d’attirer de nouveaux publics, comme les jeunes, difficiles à capter mais qui seraient de plus en plus nombreux à se glisser dans les fauteuils nous dit l’état-major de l’association. Des cinéphiles à la curiosité bien placée, qui viennent ici en complément de ce qu’ils peuvent voir aux CGR, au Pathé ou sur les plateformes : « Eux ce sont le supermarché, nous on est l’épicerie » résume malicieusement Jean-Pierre Moreau de la commission communication.

Une épicerie qui n’élude pas la modernité. Après la rénovation de ses salles, le complexe inaugurera sous peu une nouvelle version de son site web.

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