#TDS2015 – Skip & Die : melting potes

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Hier soir, comme on vous l’avait dit, Skip & Die ont été énormes, avec un set surpuissant porté par une maîtrise hallucinante des percussions organiques & numériques qui se sont répondues pendant plus d’une heure dans un dialogue intense, laissant libre court au chant habité de Cata Pirata et à des riffs de guitare revisitant tous les genres musicaux, des Shadows à Bob Marley, de Hendrix à Prince. Le bonheur absolu. On en a encore des frissons 15 heures plus tard…

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Juste avant, on les a rencontrés et interviewés rien que pour vous. Et en plus ils sont adorables.

37 degrés : Cata Pirata, tu chantes en français sur un morceau du deuxième album, ça te vient d’où ?

Cata Pirata : J’ai étudié le français pendant 4 ans au lycée, donc même si je ne parle pas vraiment français, j’ai quelques restes. Je le comprends encore un peu.

37 degrés : A quel moment vous avez réalisé que ce que vous étiez en train de faire allait être énorme ?

Cata Pirata : Je crois que nous sommes bien peu de choses à l’échelle du monde. Nous avons déjà beaucoup de chance de pouvoir survivre en faisant ce que nous aimons faire. C’est notre principale ambition.

Jori Collignon : Un jour, on venait de finir d’enregistrer notre premier album. On avait loué une petite maison au Portugal et une grande tournée allait commencer dans la foulée. Cela a été le début d’un truc incroyable qui ne s’est jamais vraiment arrêté depuis. Je me souviens avoir pensé : waow, on va être sur la route pendant très longtemps, comment va-t-on vivre ça ?

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37 degrés : Jori, tu parlais tout à l’heure de la musique comme d’un «boulot», est-ce que vous voyez Skip & Die comme un projet passager ou comme le début d’une véritable carrière ?

Jori Collignon : Nous avons vraiment l’impression de construire quelque chose de durable qui va…

Cata Pirata : … générer beaucoup de plaisir pendant des années et des années !

Jori Collignon : Nous prenons beaucoup de plaisir à être ensemble et à créer ensemble, il nous semble qu’il reste beaucoup de choses à découvrir et à expérimenter tous les quatre et nous le voyons aujourd’hui comme quelque chose qui va durer.

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La question à la con de 37 degrés (il en faut toujours une). Vous avez déjà rencontré le groupe français Skip the Use ?

Skip & Die : Non, mais c’est vrai qu’on voit leur nom partout sur des affiches depuis trois ans, ils ont dû commencer à tourner partout à peu près en même temps que nous. On a toujours un petit temps d’arrêt quand on voit leur nom sur les affiches, on se dit : «Mince, mais on ne joue pas à ce festival-là, si ?» (rires). On a déjà partagé la même affiche, aux Transmusicales je crois, mais on ne les a jamais rencontrés ni jamais vus jouer.

37 degrés : On pourrait décrire votre musique comme étant de la «new world music», ça vous paraît une étiquette acceptable ?

Cata Pirata : Oui, ok, pourquoi pas. Même si on n’aime pas les étiquettes. C’est à vous les médias de décrire notre musique, vous pouvez toujours essayer. Nous, on ne décrirait jamais notre musique comme ça, mais allez-y ! On n’a pas envie de se faire mettre dans une boîte pour qu’après on nous dise : «Voilà, votre boîte, ok ? Essayez de ne pas trop en sortir…»

Jori Collignon : Tu vois tu prends toutes les boîtes et tu les mets dans une grande boîte, tu secoues bien et bien c’est ça notre boîte ! (grands rires)

Cata Pirata : Oui, et puis après tu détruis la boîte.

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37 degrés : C’est vrai qu’au départ cette histoire de «world music» dans les années 80/90 c’était pas mal de producteurs véreux qui allaient piller «le meilleur» des groupes d’un pays donné. C’est bien, de réinventer le concept…

Jori Collignon : Oui, vu comme ça, ça fait très «colonialisme musical». Nous aimons beaucoup de musiques traditionnelles de différentes régions du monde, nous nous nourrissons de ça et notre musique se nourrit de ça. Mais nous ne sommes pas des puristes, nous prenons ce qui nous intéresse, les sons, l’énergie, les sensations… et nous mélangeons ça avec ce que nous sommes, nous. Moi par exemple, je viens de la musique électronique, de la programmation.

37 degrés : Vous voulez que les choses changent à l’avenir dans votre musique ?

Cata Pirata : Toujours ! L’évolution permanente, c’est vital.

Jori Collignon : Personnellement je pense qu’un album doit toujours être une réaction à l’album précédent.

37 degrés : Vous aimez toujours autant votre premier album ?

Jori Collignon : On l’aime encore plus ! On grandit avec ces chansons, on les redécouvre petit à petit, avec du recul. On les voit différemment. Des fois, j’écoute une de nos premières chansons et je me dis : «Ah tiens, j’ai déjà entendu ça quelque part !».

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Un degré en plus

> Skip & Die sont sur un label qu’on adore, Crammed Discs , aux côtés notamment de Cibelle, Bebel Gilberto, Maïa Vidal, Hector Zazou, Taraf de Haïdouks, Tuxedomoon, Zap Mama, Dominique Dalcan… On leur souhaite de cartonner avec ce quartet sud-africain très talentueux.

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