Le Bateau Ivre rouvrira-t-il un jour ?

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C’est une conférence de presse sous forme de bilan qu’ont tenu ce jeudi les membres du collectif Ohé du Bateau, devant le Bateau Ivre, cette salle qu’ils désirent tant depuis cinq ans.

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« La pertinence de notre projet ne rentre pas dans la logique municipale actuelle ». C’est en ces termes que Franck Mouget ouvre la séance avant de passer la parole à ses compères. Au menu de cette conférence, les derniers échanges avec la mairie bien entendu, mais aussi les résultats du sondage envoyé il y a plusieurs semaines. « Nous avons eu 166 réponses dont 127 d’associations ou d’acteurs culturels. 92% d’entre elles trouvent notre projet utile sur la base de ce que propose Ohé du Bateau. Ce qu’il en ressort c’est aussi que tous sont d’accord pour dire qu’il manque un espace de diffusion dans Tours Centre ».

La reprise du dossier par Tour(s) Plus

« Nous sommes dans une logique de transparence » clament les membres du collectif en chœur, « c’est parce que ce projet est d’utilité publique et communautaire, que nous avons toujours voulu y associer les citoyens et être dans une logique de coopération avec les pouvoirs publics. ».

Par pouvoirs publics, il faut entendre jusque-là la mairie de Tours, propriétaire du Bateau Ivre par le biais de la Semivit. « Depuis un an et l’arrivée de l’équipe Babary à la mairie, les relations sont cordiales mais on n’a pas senti de volonté politique allant dans notre sens » explique Franck Mouget, tandis que Claude Bourdin évoque de son côté « une mairie qui ne souhaite pas travailler avec les associations et les citoyens. Leur logique est une vision classique, celle de mettre en place un directeur qui gèrerait le lieu ». Le projet d’Ohé du Bateau a de quoi décontenancer les pouvoirs publics, tant le fonctionnement proposé, participatif et citoyen, ne rentre pas dans les codes habituels de gestion des lieux publics.

Mais avant même les questions de gestion, la principale pierre d’achoppement réside dans les coûts de rénovation du bâtiment. Ces coûts budgétisés par le collectif Ohé du Bateau autour de 1,5 million d’euros, l’ont été du côté municipal entre 1,7 million et 3,1 millions. Une somme dans laquelle sont inclus les 400 000 euros pour le rachat du lieu par Tour(s) Plus.

« Avec Serge Babary, nous sommes d’accord sur deux points : que ce lieu doit garder une vocation culturelle et que la Semivit en tant que propriétaire n’est pas le bon intervenant » explique Franck Mouget. Comme le maire de Tours l’avait annoncé, c’est du côté de l’agglomération que l’avenir de la salle de la rue Edouard Vaillant devrait se jouer. Le collectif Ohé du Bateau a d’ailleurs été invité par Cédric de Oliveira, maire de Fondettes et vice-président délégué aux équipements culturels à Tour(s) Plus, à présenter son projet à l’ensemble des maires de la communauté d’agglomération.

« Maintenant nous voulons une réponse »

L’association envisage sa mutation en SCIC (sociétés coopératives d’intérêt collectif). Un changement de statut qui permettrait à Ohé du Bateau d’envisager de se positionner sur le rachat des lieux si jamais les négociations avec les collectivités devaient s’arrêter. Une ambition qui était dans la première mouture de leur projet lors de la fermeture de la salle en 2010. A l’époque par le biais d’une campagne de financement, Ohé du Bateau avait réussi à lever plus de 120 000 euros avant de se raviser et de laisser la municipalité de Jean Germain racheter le lieu par le biais de la Semivit. « C’était une erreur, on ne sait pas si on aurait réussi à réunir la somme nécessaire au rachat, mais on s’est fait avoir par la mairie à l’époque. Cela a conduit à cinq années de négociations pour rien, puisque le Bateau est toujours fermé » témoignera en off un membre du collectif. Après plusieurs années d’attente le collectif Ohé du Bateau souhaite maintenant que le dossier avance vite : « Maintenant nous voulons une réponse, on ne veut plus être baladés. On pose ouvertement la question aux élus : Souhaitez-vous rouvrir le Bateau Ivre sur la base du projet de Ohé du Bateau ? » conclut Franck Mouget.

D’ici là, Ohé du Bateau organisera les 10 et 11 octobre un distillation cinématographique, qu’ils espèrent pouvoir tenir au Bateau Ivre, « un ancien cinéma également » rappellent-ils. Une manifestation qu’ils souhaitent dans l’esprit de la distillation culturelle organisée il y a deux ans.


Un degré en plus : Bateau Ivre et Plessis-Théâtre, même combat

Par ailleurs, les membres du collectif Ohé du Bateau ont également annoncé que leur collectif avait rejoint le comité de soutien du Plessis-Théâtre, autre dossier culturel épineux pour la mairie de Tours. « On s’inquiète de l’ambition municipale sur les arts et la culture. On ne voit pas quelle est la politique culturelle menée » expliquent-ils.

Le Plessis-Théâtre organise samedi une soirée d’art et de lutte. Au programme : visite guidée du château « avec casques de protection et guides insolites » nous dit-on, conférence sur le budget de la compagnie, présentation de la programmation des insolites du Prieuré et une avant-première du spectacle Cabaret Valentin. Renseignements et informations sur http://www.leplessis.net/

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