Terres du Son 2015 : la sélection Ultra-skimming.

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Depuis la nuit des temps, les médias musicaux ont toujours eu la fâcheuse manie de nous imposer sans relâche leurs goûts (qui sont forcément les seuls vraiment valables, pauvre petit lecteur inculte) à grands coups de sélections, de best of, de meilleur machin de tous les temps, des 10 meilleurs trucs de la décennie, le New Musical Express étant évidemment maître indétrônable en la matière. Bien que jeune média encore vert, 37 degrés se plie donc à l’exercice, histoire de se la péter un peu et accessoirement, de se faire défoncer par 98 % de ses lecteurs, puisque forcément «choisir, c’est mourir un peu». Hein. Voici donc les 3 groupes locaux «à ne surtout pas rater» et les 3 groupes pas locaux «à voir absolument». Tous les autres groupes et artistes présents à ce #TDS2015 pouvant donc aller se faire voir.

Les 3 groupes locaux A VOIR ABSOLUMENT sinon t’es un boloss

  1. Roller 79

S’il y avait des bookmakers rue Colbert, on parierait très gros sur ce trio infernal qui n’a pas peur des grosses lignes de basse sur pédale chorus, ni des sons de DX7 reliftés, ni des boîtes à rythmes et encore moins des cris d’orfraie millimétrés d’un chanteur déroutant, qui font hurler les gamines de tous âges. Osé, donc, et puissant, le son Roller 79, qui puise dans un vivier passionnant entre Orchestral Manœuvre in the Dark, The Cure et Dead or Alive, devrait faire enfin péter les plombs à la jeune bourgeoisie des Prébendes comme aux vieilles bobos de Blanqui. Du lien social new wave, quoi.

> Le Chapit’ô, samedi 11 juillet, 20h45


  1. Thylacine

Oui bon d’accord on aurait pu le mettre dans la catégorie «pas locaux», histoire de laisser la place à un autre groupe de Tours. Mais bon Angers, c’est pas le bout du monde non plus et puis l’histoire de Thylacine aurait dû passer par Tours puisque début 2014 il était sélectionné pour les Inrocks Lab aux Trois Orfèvres aux côtés de trois groupes tourangeaux et d’un groupe berrichon, mais que pour des raisons techniques et financières il ne s’était finalement pas pointé. Pour l’avoir vu au Printemps de Bourges 2014, on ne peut que vous dire de courir voir ce type incroyable qui marche sur les plates-bandes de Rone, voire qui pourrait bientôt le surclasser, dans le genre set qui monte qui monte qui monte. Et qui ne redescend jamais tout à fait.

> Le Chapit’ô, samedi 11 juillet, 23h15

  1. Chevalien

Pour tout vous dire, l’auteur de ces lignes n’a jamais vu Chevalien sur scène et c’est aussi ça qui est bien : conseiller un truc qu’on n’a jamais vu mais dont on rêve régulièrement. Histoire de rêver un peu ensemble, petit lecteur adoré. Né en 1989, soit dix ans pile poil après Krumlek de Roller 79, Ben dévoile au compte-gouttes un univers profond et fascinant, jouant à merveille sur son image dark hip hop electro gothique et distillant un son radical qui ne laisse jamais indifférent. La sombritude, c’est lui ?

> Le Chapit’ô, vendredi 10 juillet, 2h du matin (donc le samedi 11 juillet en fait)

Les 3 groupes pas locaux A NE PAS RATER sinon mange ton pass trois jours

  1. The Avener

On en voit qui rigole déjà d’un air supérieur en découvrant ce choix, mais on assume. Oui, mesdames et messieurs, soyons «hype», cédons aux sirènes du parisianisme primaire, oui ! Lisons les Inrocks et buvons leurs paroles jusqu’à la lie ! Vénérons le bon goût téléramique ! Aimons ce que tout le monde élito-culturo-branché aime ! Ouvrons nos ouïes et nos corps tout entiers pour voir en vrai l’auteur de ce bien beau disque qui ne s’use pas au fil des mois et dévoile peu à peu ses délices cachés au fil des écoutes. Tubes de l’été à la chaîne, éternel recommencement, petits plaisirs assumés, élixir de jeunesse. Merci, ô Niçois qui mal y pense. Bon ok, on sort.

> Scène Ginkgo, dimanche 12 juillet à 1h00 du matin

  1. Skip & Die

Heu… Comment dire… Pfff, voilà sans doute un des groupes qui a le plus réussi à transcrire dans sa musique le pourtant indescriptible bordel mondial dans lequel nous vivons : chaleur (parfois étouffante), énergie (bouffée aussi vite que le faux Nutella au petit déj), rythmiques tribales surdimensionnées, présence scénique parfois proche de la communion transe, chant habité, impression de montée en puissance infinie, joie brutale/brutalité joyeuse communicative. S’ils sont en forme samedi soir, il vous faudra au moins le reste de l’été pour vous en remettre.

> Scène Biloba, samedi 11 juillet à 23h15

  1. Too Many Zooz

Pas vus. Mais on a écouté des choses très très fort(es). Et comme on est jeunes et naïfs, on a eu tendance à croire les récits de gens bizarres (vendeur de jeux de société chauve, libraire spécialisée jeunesse difficile, programmateur de festival underground blasé…) qui ont fait partie des heureux peu (oui, c’est la traduction malheureuse de «happy few», on fait ce qu’on peut) qui ont découvert ces drôles d’Américains (ça existe encore, les Pixies, David Lynch et Kerouac ont fait plein de petits). Si tu penses savoir ce que c’est une trompette, un saxophone et des percussions, tu risques fort de pleurer ta mère à chaudes larmes dimanche soir.

> Le Chapit’ô, dimanche 12 juillet à 23h45

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