[Coronavirus en Touraine] L’école à la maison : une organisation à trouver

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Depuis lundi, les élèves de France se retrouvent à la maison. Finie l’école le temps du confinement, place aux journées à domicile. Et si les autorités ont rappelé que cela ne signifiait pas « des vacances » et qu’il fallait assurer « une continuité scolaire », dans la réalité, chacun essaye de trouver son rythme et son organisation, comme nous l’expliquent ces quelques familles qui ont accepté de témoigner.  

« On a fait un planning de la semaine »

Pour Caroline, maman de deux enfants de 8 et 10 ans : « Avec mes enfants, on a fait un planning de la semaine, histoire d’avoir des repères et qu’ils puissent avoir un cadre. On a indiqué une heure de travail scolaire le matin et une heure-et-demi l’après-midi, et puis des temps d’activités ludiques. Et au milieu de tout cela, je me suis bloquée du temps de télétravail que je poursuis le soir, une fois les enfants couchés, pour rattraper ce que je n’ai pas eu le temps de faire dans la journée. Même si l’activité professionnelle risque de se réduire rapidement, cela va faire des journées bien rythmées. »

« Le plus compliqué c’est de faire comprendre aux enfants qu’on ne peut pas sortir du tout. Ils me demandent si on peut aller se balader. Ils sont forcément dans un esprit insouciant, pour eux c’est comme des vacances, mais ils commencent à comprendre que ce n’est pas le cas. »

Gwenaelle et Stéphane sont tous les deux en télétravail à domicile. Pour ce couple de trentenaires, parents d’un fils de 8 ans, les journées sont chargées également nous disent-ils : « On a tous les deux des postes à responsabilités, on a pas mal de visio-conférences, on est parfois coupés par notre fils, mais bon, c’est plutôt bien pris par nos interlocuteurs, la situation sanitaire fait que tout le monde est un peu détendu sur les protocoles » plaisante Stéphane. « C’est sûr que du coup il y a plus de session tv qu’en temps normal, même si on sait que les écrans ne sont pas forcément bons, le contexte fait qu’on peut faire difficilement autrement » poursuit sa compagne.

Pour les devoirs, les deux parents se relaient : une heure le matin avec l’un d’eux et le même temps l’après-midi avec le second. « La maitresse nous donne environ une heure d’exercices par jour à faire et elle avait donné des consignes de révisions de leçons dans le cahier de textes vendredi dernier, du coup on sait précisément ce qu’il y a à faire. »

L’organisation parents – enseignants semble bien se passer pour tous les interlocuteurs que nous avons eus, les parents saluant l’organisation des enseignants et des écoles. « Le site internet de l’école de mes filles est bien fourni, on a des activités par classe, plus des liens plus ludiques pour travailler » confie ainsi de son côté Pauline qui réside à Tours, quartier Lamartine.

Et si en début de semaine, les serveurs des ENT (Espaces Numériques de Travail) et autres espaces de travail ont pu saturer face à l’afflux de connexions simultanées, là encore chacun trouve une solution qui convient. En Centre-Val-de-Loire, la Région qui gère les lycées, a d’ailleurs indiqué avoir multiplié par 10 la capacité de ses serveurs pour supporter la hausse de connexions le temps du confinement. Avant cela, dans les lycées, les professeurs ont pu ainsi par exemple activer des serveurs dédiés à leurs classes sur la plateforme discord, de quoi faire classe virtuelle en direct.

« On ne peut pas demander aux parents de remplacer les enseignants »

Lucille, maman de trois enfants – un en primaire, un en collège et le troisième en lycée -, a un regard global sur ce travail à distance demandé. Si elle garde un œil pointilleux sur son ainé, en raison d’un bac finalement pas si éloigné (même si le ministre de l’Education a laissé entendre ce mercredi que les dates pourraient être reportées), elle reconnait que pour les deux plus jeunes, la masse de travail est forcément inférieure à celle qu’ils auraient eu en milieu scolaire. « On ne peut pas demander aux parents de remplacer les enseignants, ce n’est pas notre métier et on n’a pas forcément les méthodes. Et puis les enfants ne sont pas conditionnés pour travailler comme à l’école, le cadre et le contexte ne sont pas les mêmes. »

Des exemples on aurait pu en multiplier, mais toutes celles et tous ceux qui ont témoigné reconnaissent faire avec les moyens du bord. Des moyens corrects avec ordinateurs et tablettes pour la plupart, mais dans certaines familles, la demande de maintenir une activité scolaire est d’autant plus compliquée que les équipements en ordinateurs et autres sont au mieux faibles (un pour tout le monde) voire inexistant. « Je vais chercher les informations sur le site de l’école via mon smartphone, ce n’est pas pratique mais je n’ai que ça, j’essaye de faire au mieux pour mon fils », nous confie ainsi un père d’enfant en CM1 qui a souhaité rester anonyme.

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