Nettoyer, ramasser, astiquer : le mouvement Clean Walk très efficace en Touraine

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Ce samedi 21 septembre le Collectif Touraine Climat appelle à une grande marche pour réclamer des mesures fortes en faveur de l’environnement. Le départ est prévu à 14h30 de la Place de la Victoire aux portes du Vieux-Tours. Juste avant, un groupe d’amoureux de la nature va arpenter le Vieux-Tours et les abords des Tanneurs armé de sacs poubelle pour ramasser tout ce qui traîne (départ à 13h de la Place Anatole France). On appelle ça une Clean Walk et ce genre d’événements se multiplie en Indre-et-Loire…

L’une des premières Clean Walk massive organisée à Tours, on s’en souvient, c’était Place de la Victoire. Ce jour-là la Jeune Chambre Economique de Tours avait mobilisé des dizaines de bénévoles pour arpenter le centre-ville et récupérer tout ce qui n’avait rien à faire par terre. Mégots, canettes, mouchoirs… En quelques heures les sacs s’étaient amoncelés sur les pavés, face à des mines satisfaites de leur bonne action, mais dégoûtées de voir autant d’incivisme. C’était il y a quelques mois, et à cette époque encore assez ponctuel. Depuis, les discours de Greta Thunberg ou les rapports scientifiques accablants sont passés par là et on observe une vaste prise de conscience de la population qui se traduit en actes protecteurs de l’environnement. Comme marcher pour ramasser des déchets.

Le mouvement prend tellement d’ampleur que des entreprises s’y greffent… Et pas des moindres. Vinci Autoroutes organise sa propre Clean Walk en Touraine, en partenariat avec les commerçants de Chambray Sud. Tout le monde peut rejoindre l’opération programmée ce vendredi dans la zone de la Vrillonerie. Une initiative dans le cadre du 2e World CleanUp Day, ramassage mondial d’ordures ce samedi 21. CleanWalker Tours sera évidemment de la partie. Depuis plusieurs mois, cette association étudiante se mobilise régulièrement avec sacs poubelle et gants pour nettoyer les bords de Loire, Monconseil ou l’Île Aucard. Avant elle, des parcours sportifs et écologiques avaient également rassemblé quelques dizaines de personnes autour de la guinguette ou du Lac de la Bergeonnerie (leur nom : Run Eco Team). Et des villes comme Joué-lès-Tours font régulièrement appel aux habitants pour astiquer la nature.

150 personnes mobilisées pendant l’été

Toute initiative semble bonne à prendre, et tant pis si elles se télescopent un peu. L’association CleanWalker c’est Alice Simpere qui l’anime en ce moment, la jeune étudiante de 21 ans ayant pris la suite d’Alexis Mercier (ex-photographe pour 37 degrés parti poursuivre ses études à Biarritz). Inscrite à l’Escem, la jeune femme a commencé son engagement en mars dernier, dans le cadre d’un projet étudiant. Puis elle a multiplié les sorties dans l’été, à raison d’une marche chaque dimanche, dans différents quartiers. Dans les groupes : des jeunes, mais aussi des militants écologistes et quelques figures de la politique locale.

« J’essaie de mobiliser les amis, d’organiser les choses au maximum mais c’est parfois un peu compliqué » nous explique Alice Simpere, qui contacte notamment des entreprises pour récupérer le matériel nécessaire (sacs, gants résistants). « En tout, 150 personnes sont venues aux 6 Clean Walk cet été, jusqu’à 60 le même jour début juillet. A chaque fois, on ramenait 10 à 15 sacs de 50l pleins. Les gens ne respectent pas les lieux publics alors qu’il y a des poubelles à disposition. A Monconseil nous avons trouvé des plaquettes de freins et des panneaux de signalisation de travaux en plastique renforcé dans un fossé, un caddie enterré à l’Île Simon, une barrière de festival et un vélo dans la Loire à l’Île Aucard… »

Un mouvement qui cherche encore des bénévoles

Pour Alice Simpere, « le pire c’est les mégots. » Et elle dit ça en tant que fumeuse : « On en ramasse des centaines alors qu’ils peuvent être recyclés en isolant voire en meules. On a vraiment un gros problème d’éducation. »

Une fois ramassés par les Cleanwalkers, les déchets sont triés et placés dans les poubelles adéquates, ou remis à la Métropole s’il s’agit de choses particulières (ferraille…). Cet engagement a changé la manière dont Alice voit le monde : « J’ai toujours beaucoup vécu à la campagne et aimé la nature mais depuis un an j’ai remis en question ma manière de vivre. Je change mon mode de consommation, je suis flexitarienne (elle mange du poisson mais plus de viande), je fume beaucoup moins et je ramasse mes mégots. Je ne suis pas du genre à faire la morale mais j’encourage mes amis à s’engager. Ce serait bien qu’on ait du monde en plus d’autant que je pars à l’étranger pour un stage en janvier donc il faudra quelqu’un pour reprendre l’association. »

En attendant, d’autres marches sont en prévision, comme à Tours Sud. Peut-être à La Riche aussi. A Joué, l’association Salade Tomate Union est aussi sur le coup. Fin novembre une « Journée Verte » pourrait se monter dans l’agglo… Que des initiatives citoyennes, souvent couronnées de succès puis imitées par les institutions.

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