Immobilier et foncier d’entreprises : l’état des lieux en région Centre-Val de Loire.

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Les Chambres de Métiers et de l’Artisanat et de Commerce et d’Industrie régionales ont restitué une grande enquête sur les besoins en immobilier et foncier des entreprises de Centre-Val de Loire. Terrains à construire, extensions à réaliser, locaux commerciaux disponibles ou entreprises à reprendre : sans grande surprise la région est surtout couverte de surfaces agricoles et d’espaces naturels. Le foncier et l’immobilier d’activité se concentrent autour des grandes agglomérations et dans les petites villes qui ont fait le pari des villages d’entreprises.

Si la région Centre-Val de Loire était une parcelle de 100 m², 69 m² seraient recouverts d’espaces agricoles, 24 m² d’espaces naturels, 6 m² d’espaces artificiels. La consommation principale de foncier est pour l’habitat : 6 hectares sur 7, 1 seul pour l’activité économique. Le nombre moyen de permis de construire s’est effondré en 5 ans pour les entrepôts (-79 %), les bâtiments industriels (-56 %), l’immobilier de bureau (-39 %) mais a explosé dans l’hébergement hôtelier (+244 %). Sans surprise la pression foncière est plus forte en Indre-et-Loire et particulièrement à Tours (environ 20 %), mais aussi à Orléans et plus surprenant à Montargis. Elle est moyenne autour de Châteauroux, Romorantin-Lanthenay, Bourges et Loches (environ 8,5 %).

53 % des entrepreneurs interrogés s’installent à l’endroit choisi car ils pressentent la présence de clients potentiels à proximité. 51 % se disent « attachés au territoire » choisi. 44 % évoquent la qualité du bâti. Pourtant, notamment en Loir-et-Cher, « on constate un manque d’offre sur les produits neufs » explique Benoît Plumel gérant du cabinet Arthur Loyd à Blois. 8 entrepreneurs sur 10 se déclarent « satisfaits des infrastructures de leur territoire » (fluidité de circulation ; conditions d’accès pour les fournisseurs ; proximité des grands axes ; facilité de stationnement, etc). Cependant, des progrès sont encore à faire en matière de débit Internet, puisque 20 % des entrepreneurs trouvent qu’il est « insuffisant ». 91 % estiment que leurs locaux sont « adaptés » à leur activité.

79 % des EPCI recensent des “friches”

Gros consommateurs de foncier et d’immobilier d’entreprise, les EPCI (Établissements publics de coopération intercommunale) gèrent en direct plus de 860 parcs d’activités et disposent de 1.650 hectares immédiatement disponibles dans ces « ZA ». Le Loiret est le premier département en nombre de surface immédiatement disponible, le deuxième est le Loir-et-Cher : « le besoin n’est pas toujours à la hauteur des hectares disponibles », estime Yvan Saumet, président de la CCI du 41, organisatrice mardi 29 mai de la restitution de l’enquête pour les entrepreneurs de Loir-et-Cher. 79 % des EPCI recensent des « friches » inutilisées. 57 % d’entre elles déclarent réaliser des actions d’animation économique pour faire connaître leurs surfaces disponibles.

La forte concentration de foncier et d’immobilier d’entreprises autour des agglomérations n’est cependant pas l’unique solution d’implantation. Certains exemples de bourgs moyens montrent qu’en créant des villages d’entreprises, certaines EPCI musclent leurs moyens et apportent parfois des garanties auprès des banques pour aider les jeunes entrepreneurs à s’installer. Voire à faire venir des unités d’envergure, comme à Contres (41) avec Saint-Michel. « Le village d’entreprise n’est pas la solution mais c’est une solution », déclare le maire de Contres et président de Val de Cher-Controis Jean-Luc Brault, qui vient de racheter 18 hectares pour faire face à la prochaine pénurie des 40 hectares restant où 17 permis de construire sont signés.

F.Sabourin

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