Etienne Regnaud : « L’AFPA continuera à intervenir dans tous les départements de la région »

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Etienne Regnaud est le nouveau directeur régional AFPA Centre-Val de Loire. Entretien.

Vous avez succédé à Nadine Plisson en tant que directeur régional de l’AFPA le 1er décembre dernier. Pouvez-vous vous présenter ?

Etienne Regnaud : Je possède une expérience dans le conseil en matière de réorientation stratégique des entreprises. Puis, durant 10 ans, j’ai travaillé au sein du réseau des chambres d’agriculture avec pour mission d’accompagner leur transformation via le développement des compétences et la performance des organisations. J’avais notamment en charge Resolia, le centre de conseil et de formation. Avant de rejoindre la région CVL, j’assurais depuis 2017, la direction des centres de formation AFPA de Gonesse avec pour objectif le développement de l’inclusion sociale et professionnelle des personnes mais aussi d’apporter des solutions compétences aux besoins des entreprises de ces territoires.

Où en est le projet de transformation de l’établissement public AFPA présenté en octobre dernier ?

Etienne Regnaud : Ce projet n’est pas définitif (1), il s’agissait d’orientations. Il fait d’ailleurs l’objet d’une  consultation-négociation avec les institutions représentatives du personnel mais aussi d’échanges avec nos partenaires sur les territoires au 1er rang desquels les régions qui financent la formation des demandeurs d’emploi. Cette phase de consultation et de dialogue va s’achever le 7 mars. L’AFPA prendra alors des décisions définitives sur l’évolution de ses implantations au plan national et le périmètre de ses emplois. Localement, nous avons un dialogue permanent avec la région.

Quid du devenir des sites pour lesquels il est envisagé une évolution ?

Etienne Regnaud : L’AFPA possède 9 sites dans notre région ; certains ont une activité importante, d’autres connaissent une activité réduite depuis plusieurs années. Une évolution a ainsi été envisagée pour les centres de Blois, Veigné, Montargis et Issoudun-Châteauroux. Sur ce dernier site, nous n’avons plus de financement régional en matière de transport-logistique alors même que nous gérons 20 bâtiments. L’évolution nécessaire de ces sites sera  concertée et partagée avec  nos partenaires de façon à mettre en place des dispositifs et des moyens de formation adaptés aux besoins des territoires. 

Plus concrètement …

Etienne Regnaud : Les attentes de nos financeurs mais aussi des entreprises et des publics sont aujourd’hui de disposer de dispositifs plus agiles, individualisés, réactifs et mobiles. Nous avons par exemple mis en place des plateaux techniques mobiles pour former les professionnels qui installeront le réseau fibre optique et nous avons de nombreuses formations qualifiantes qui se déploient à distance.  Il s’agit donc in fine pour l’AFPA de répondre présent tout en trouvant un équilibre économique. Notre perte d’exploitation (-70 millions d’€ en 2017) n’est plus tenable.

Vous allez donc travailler étroitement avec les territoires ?

Etienne Regnaud : En effet, c’est bien le sens du projet  Village de l’AFPA de travailler de façon intégrée avec tous les acteurs locaux de l’insertion et de l’emploi (missions locales, Pôle Emploi, Cap Emploi, entreprises…).  A Tours ou Orléans, par exemple, nous travaillons en partenariat avec Pôle Emploi pour aider les demandeurs d’emploi à construire leur projet professionnel et leurs futures compétences. A Châteauroux, avec le BGE Indre, nous avons mis en place un programme pour augmenter les compétences digitales des demandeurs d’emploi au cœur d’un quartier prioritaire, le quartier Saint-Jean. 

Plus largement, nous adhérons totalement à l’ambition du Président de la région  François Bonneau de répondre aux besoins des secteurs en tension. Nous nous mobiliserons aux côtés de la région.

Quel est votre calendrier ?

Etienne Regnaud : A la l’issue de la  consultation-négociation et de la validation par l’Etat, la mise en œuvre opérationnelle du plan de transformation est prévue mi- avril, voir un peu plus tard si cela s’avère nécessaire . En tout état de cause, l’AFPA continuera à intervenir dans les 6 départements de la région. Nous resterons mobilisés pour remplir nos missions de service public au bénéfice des demandeurs d’emploi, des territoires et de la compétitivité des entreprises. 

Propos recueillis par Jean-Luc Vezon

  1. La direction de l’Afpa avait annoncé un plan de 938 suppressions de postes d’ici fin 2020 et la fermeture de 38 centres.  L’Agence nationale pour la formation professionnelle des adultes employait 6 773 personnes en CDI fin 2017.
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