Les agriculteurs bio veulent des aides plus intensives

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La France manque de produits bio. Elle va même jusqu’à importer des denrées alimentaires de la filière biologique. Jeudi le GRAB (Groupement régional de l’agriculture biologique), s’est rassemblée devant la préfecture du Loiret et devant le conseil régional qui tenait sa session budgétaire pour dénoncer contre le retard pris par le versement des aides à l’agriculture bio. 

bio-manif-348x620“Le Grenelle de l’environnement prévoyait 20% d’agriculture bio en 2020, nous n’en sommes qu’à 6%” expliquaient les membres du GRAB. En région Centre-Val de Loire, pour les pouvoirs publics à Paris, l’agriculture se résume à peu près aux grandes cultures et aux céréales. Pourtant même le plus célèbre des céréaliers, Xavier Beulin, le président de la FNSEA prend de plus en plus en compte les problèmes de la filière. Ainsi celle-ci, un millier de producteurs, n’a pas compris comment les aides à la conversion et au maintien pouvaient atteinte 11 millions d’euros en Nouvelle Aquitaine et…600 000 en région Centre-Val-de-Loire pour une enveloppe de 50 millions d’euros de l’Etat en 2016.

Doublement des surfaces en bio

Pour ce qui est de l’aide régionale, celle-ci passe par l’Europe, via le FEADER (2014-21) et les 20 millions d’euros prévus jusqu’en 2018 ont déjà été dépensés en 2015. “En deux ans il y a eu doublement des surfaces” reconnait François Bonneau, le président de Région qui a reçu une délégation des agriculteurs bio avec Charles Fournier, le vice-président EELV. “la filière a besoin de notre soutien mais nous devons attendre 2018 pour les fonds européens”. Une filière qui n’est plus simplement dans le maraîchage mais aussi dans la filière viticole et même les “grandes cultures”. “La situation est catastrophique” a lancé Charles Fournier en session à propos des aides de l’Etat.

Pour simplifier encore l’usine à gaz des aides, certaines passent par les Agences de l’Eau, comme Loire-Bretagne. Moyennant quoi, le président de Région a demandé une audience avec le ministre, Stéphane Le Foll pour dégager une enveloppe 2017 qui pourrait s’élever à plus de deux millions d’euros.

Redistribuer les aides régionales

img_1200Charles Fournier et François Bonneau au cours de la campagne des régionales 2015.

Fruit d’un travail de réflexion sur “l’avenir de l’économie régionale” vue par la lorgnette de l’écologie, le groupe EELV du Conseil régional, distribuait jeudi une plaquette dont un chapitre était consacré justement à “une agriculture paysanne résiliente et à une alimentation de qualité”. Ses propositions consistent à “redéfinir les critères d’attribution des aide régionales agricoles vers le tryptique “qualité-environnement-emploi” et surtout par “la mise en place d’une politique alimentaire régionale fondée sur le dialogue agriculteurs-consommateurs, la valorisation des productions de qualité et la proximité”.

Ca tombe bien, c’est ce que demandent les agriculteurs bio, trop peu nombreux aujourd’hui pour satisfaire la demande en circuits courts des collectivités (cantines, restaurants d’entreprises) et des particuliers.

Ch.B

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