Elections Présidentielles : les Tourangeaux à l’heure du choix

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Après plusieurs semaines d’une campagne marquée par les affaires et d’un manque de débat de fond, les Français et les Tourangeaux doivent exprimer leur choix ce dimanche pour le premier tour des élections présidentielles. C’est dans l’incertitude la plus complète que les candidats attendent leur sort. L’attentat d’hier soir sur les Champs Élysées peut bouleverser la donne.

En 2012, en Touraine les électeurs s’étaient exprimés à près de 83 %. Un score au-dessus de la moyenne nationale. A Tours, plus de 78 % des habitants inscrits avaient tiré le rideau de l’isoloir. Cinq ans après, difficile de connaître la participation à deux jours du scrutin. Difficile aussi de sonder les âmes de citoyens désabusés, dubitatifs et hésitants. Pourtant l’offre « politique » est abondante. Onze candidats comme autant de visions de la France. Onze programmes pour gouverner ou pour certains dénoncer un système démocratique moribond. Jamais sous la Vème République, une campagne aura été aussi vide sur le fond. Et cela au moment même où les deux grands partis de gouvernement, PS et LR, sont à la croisée de leur chemin. Au moment aussi où il pourrait avoir un duel entre l’extrême et la jeunesse. A moins que face aux derniers évènements d’hier sur les Champs Elysées, les intentions changent et précipitent la France dans un choix entre bleu Marine et bleu Fillon.

En 2012, Tours et le département d’Indre-et-Loire avaient fait confiance à François Hollande. Qu’en sera-t-il dimanche soir ? Les observateurs politiques locaux ne lisent pas dans le marc de café ni dans une boule de cristal. La seule chose qui demeure encore, c’est la tempérance qui règne dans cette terre du centre de la France. Mais la colère pourrait s’exprimer aussi. Le « consensualisme » bien tourangeau laisserait alors la place au bruit sourd d’une contestation et d’un ras-le-bol. On observera peut-être un vote des villes et un vote des champs. Un vote aussi d’une classe moyenne qui veut exprimer et dénoncer les sacrifices des dernières années.

Dans deux jours, la première messe sera dite. Celle qui consiste à éliminer le trop plein de candidats. Puis, ce sera l’heure du choix. Lundi matin prochain, les pauses cafés dans les entreprises, les discussions au coin d’un comptoir de bar iront bon train. Il restera alors quatorze jours pour les deux finalistes à convaincre des millions de Français qu’il est le meilleur pour endosser le costume de président de la République. Que son programme est la recette miracle pour engager le pays sur la voie du plein-emploi, sur une meilleure façon de vivre ensemble dans la solidarité, la sécurité et la tolérance. Mais attention à ne pas opposer les uns aux autres. Les fonctionnaires face aux salariés du privé, les riches face aux pauvres, les nantis face aux petites gens, les catholiques face aux musulmans… Le pays aujourd’hui n’a pas besoin de clivages. Il en souffre trop. Et les plaies béantes laissées par certains discours qui nous rappelaient que la France doit se réformer dans « le sang et les larmes » sont difficiles à panser pour certains. Déficits, chômage, terrorisme ou impôts tant de sujets anxiogènes qui doivent être débattus et mis sur la table.

Mais il y a l’art et la manière. C’est aussi ce choix là que les Tourangeaux et Français auront à faire dimanche. Un verdict des urnes qui scellera pour cinq ans le sort de notre pays coincé entre dogme et modernité.

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