L’an dernier Béton fêtait la trentième édition du festival Aucard, cette année place aux 30 ans de la radio. Première festivité autour de cet évènement : la sortie du livre « Les 30 furieuses » retraçant les 30 premières années de la radio associative. Une sortie officielle qui aura lieu vendredi soir dans le cadre d’une soirée concert au Temps Machine. Comme on a de la chance à 37°, on a pu se le procurer un peu avant tout le monde, histoire de vous le chroniquer.
On nous avait prévenu l’an passé, pas question dans ce livre de dresser une histoire linéaire de ces trente années de Radio Béton. Souhaitant refléter toute la richesse de l’histoire de la radio mais aussi sa complexité, Béton nous avait promis que ce livre ne serait pas un simple récit d’autosatisfaction mais plus un « recueil de témoignages y compris de personnes ayant tourné la page ou qui sont aujourd’hui fâchés avec Béton. En fait dans le livre il y aura même beaucoup de contradictions selon les témoignages. On voulait quelque chose qui ressemble à Béton ».
« Les trente furieuses » est ainsi un livre qui retrace l’histoire de cette radio alternative devenue institution locale par le biais de ceux qui l’ont vécue. Un livre qui pourrait se comprendre comme une discussion de comptoir, avec une musique rock des années 80 en fond sonore. Ce livre sent en effet les vieux rades à l’ancienne où la jeunesse rockeuse aimait se retrouver. Pas pour refaire le monde, mais simplement pour faire ce qu’elle avait envie : vivre sa vie. A travers les échanges et les bribes de conversations parfois décousues, on replonge aux origines de la radio, avec l’époque de radio Transistours, puis radio Garage qui deviendra la radio Béton que l’on connaît. Des prémices complètement artisanaux, rendus possibles par la seule envie de ses créateurs, d’un peu de débrouille et beaucoup d’insouciance.
Les grandes étapes qui ont fait ce qu’est devenue Béton sont ainsi racontées mais jamais par le prisme d’une narration auto-satisfaisante. Au contraire ce qui est plaisant dans ce livre, c’est justement ses multiples entrées correspondant aux témoignages de ceux qui ont fait la radio, mais également de ceux qui ont un regard plus distant voir critique : anciens fâchés ou en retrait, politiques, artistes…
Les 323 pages des « 30 furieuses » sont ainsi une agréable plongée dans trente ans de culture alternative avec ses complexités, ses réussites et ses échecs. Au fil des pages on plonge dans l’intimité de la radio et de ceux qui l’ont faite à travers les dialogues mais aussi les anecdotes de chacun. Rien n’a été oublié : des différentes fêtes d’anniversaires comme la Bétyoton des 10 ans ou la fiesta aux Magasins Généraux pour les 20 ans, au festival Aucard évidemment, les différents concerts organisés, la venue du Pape à Tours, le festival Au Nom de la Loire, mais aussi les différentes émissions de l’antenne, les interdictions d’émettre lors des premières années… Autant d’éléments d’une histoire riche que ce livre tente de reconstituer en recoupant les témoignages. Des chapitres qui sont par moments entrecoupés d’intermèdes interrogatifs sur ce qu’est l’esprit Béton, son côté famille, ou encore les différentes programmations et affiches du festival Aucard depuis son origine, sans oublier les photos d’archives. Un livre 100 % Béton au final.
20 ans de Radio Béton en 2006 au Magasin Général
Quelques pavés dans la soupe en plus :
> Pour compléter ce livre, Radio Béton a également prévu un site internet sur lequel vous pourrez retrouver dans les prochains jours des images et vidéos d’archive, des jingles de la radio, des playlists historiques…
> Le livre est disponible en précommande jusqu’à jeudi sur ce même site.
>Il sera en vente dès lundi prochain dans les bonnes librairies de l’agglomération.
> Toutes les infos sur la soirée des 30 furieuses de vendredi soir au Temps Machine ici
crédits photo : Radio Béton