Philippe Larbier, un auteur de BD tourangeau dans sa bulle…

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Tout le mois d’août nous vous proposons un Best-of des articles publiés depuis septembre dernier. Aujourd’hui retrouvez cet article publié le 30 décembre 2014.

Philippe Larbier a longtemps dessiné sous son pseudo « Péhel ». Presque la cinquantaine, cet auteur de BD au style « gros nez » est une figure dans le milieu du 9ème art tourangeau. Il a reçu 37 degrés chez lui à Tours Nord.

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C’est en entrant dans l’antre de Philippe Larbier, un petit atelier coincé entre son garage et sa véranda que l’on découvre le travail et les inspirations de ce dessinateur à la jovialité et la sympathie contagieuses. Celui qui s’est longtemps appelé « Péhel » dans le milieu de la BD est un autodidacte du crayon et du « strip ». P. Larbier a toujours dessiné dès qu’il su tenir un crayon. « Moi, Je ne suis jamais arrêté de dessiner » nous raconte-t-il, un verre de whisky à la main.

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« J’ai pu vivre dès le départ de ma passion pour le dessin et la BD »

La vie de Philippe a été faite de rencontres et d’opportunités. Il commence sa carrière dans une petite boîte d’édition tourangelle « Week–en doux » fin des années 80. La fin de cette décennie sera aussi les débuts de Péhel à la Nouvelle République à Tours. Depuis 25 ans, Philippe est l’un des dessinateurs du quotidien régional et signe toujours ses productions « Péhel ». Ce travail d’un quart de siècle représente « 5000 à 6000 dessins ». Trois ans plus tard, en 1992, Philippe Larbier rentre au Journal de Mickey. « J’ai pu vivre dès le départ de ma passion pour le dessin et la BD ». En 1990, il sort sa première bande dessinée, le Chevalier de Maison Blanche, aux éditons Glénat.

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Le monde de la publicité le repère. Il crée des mascottes pour de célèbres marques d’agroalimentaire que l’on peut voir tous les jours dans les rayons des supermarchés. Les années 90 seront celles où « je débordais de travail » nous explique Philippe. « De 1992 à 2001, j’ai eu une dizaine d’employeurs différents ». Philippe Larbier est un personnage. Celui qui a fait sienne l’adage « in vino veritas », trouve son inspiration quotidienne avec un verre de vin posé sur son bureau. Pour cet auteur de 49 ans qui a usé des milliers de crayons–pinceaux noirs, il s’est produit une petite révolution l’année dernière.

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« Autour de moi, plusieurs de mes amis dessinateurs sont passés au numérique et la tablette graphique. Moi, qui ne savais pas envoyer un mail, il y a encore quelques mois, je me suis résolu à franchir le pas… ! ». Pour l’auteur tourangeau, « dessiner sur une tablette graphique et sur un écran m’a fait reconsidérer ma façon de travailler. Cet outil change notre point de vue et notre manière d’appréhender un dessin ou une création. On peut tout se permettre. ». Alors quand on lui demande si cela ne lui fait pas mal au cœur de plus avoir d’originaux papiers, comme une trace de son travail, Philippe répond « je m’en fous des originaux, c’est bon pour les collectionneurs !! ». Philippe Larbier n’a rien gardé de son passé. Il a donné la majeure partie de ses dessins papier aux amis et aux fans.

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« Je m’arrêterai quand je ne pourrai plus dessiner ! »

 Le travail et l’univers de Philippe sont influencés par différents auteurs franco-belges comme Franquin, Reiser et Uderzo. Aujourd’hui il connaît le succès avec une série de BD qui à pour univers les personnages de la mythologie, « Les Mythos » (Ed. Bamboo).

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Le premier album s’est vendu à plus de 23 000 exemplaires. « C’est une série que j’aime beaucoup et que j’aimerai exploiter au maximum » espère Péhel. « On cherchait avec Christophe Cazenove, le scénariste, un sujet qui n’avait pas été exploité de façon humoristique ». Pour celui qui travaille de 7h30 à minuit, même le week-end, « je m’arrêterai quand je ne pourrai plus dessiner ! ». Philippe aime aller à la rencontre du public et de ceux qui achète ses albums. Cette année, 2014, l’auteur a été présent sur plus de 15 festivals dans l’hexagone. Pourtant quand celui-ci ne dessine pas, le crayon ne lui manque pas.

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Pour cet homme tourné vers les autres, il y a une part de mystère. Où l’univers dans lequel il trouve son inspiration est difficilement pénétrable. Très casanier pendant qu’il travaille, ce dessinateur de Mickey et ses amis, prend le temps de parcourir la France pour dédicacer ses œuvres pour petits et grands. Philippe Larbier est un artiste qui ne laisse pas indifférent. Le rencontrer, c’est voyager entre passion et humanité.

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Le petit plus de 37° : Nous remercions Philippe Larbier de nous avoir accueilli mais également d’avoir réalisé un dessin original pour « 37 degrés » : 

37 degres

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