Le Plessis-théâtre mobilise ses soutiens

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La semaine dernière à la Pléiade de La Riche, ce sont une quarantaine d’artistes qui se sont succédés pour afficher leur soutien au Plessis-Théâtre, dont les jours semblent condamner suite à la décision de la Ville de Tours de ne pas renouveler la convention d’occupation des lieux au 1er janvier 2016. Dans le public, environ 150 personnes et des élus de gauche Wilfried Schwartz et Laurent Baumel.

Parmi le public présent, des proches du Plessis-Théâtre mais également des Tourangeaux touchés par le sort réservé à la compagnie. Une femme présente témoignera : « Je reste persuadé que la mairie de Tours a tout orchestré pour condamner la compagnie Cano-Lopez, parce que José Manuel a la réputation d’avoir été proche de Jean Germain ». Quelques mètres plus loin Michel n’est pas loin de penser la même chose : « ce qui est honteux c’est la double peine infligée. Du jour au lendemain ils décident de baisser drastiquement la subvention et en même temps de retirer le lieu, ils ne lui laissent aucune chance de se relever ».

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Théâtre, danse, musique, arts plastiques…, le Plessis avait convié de nombreux artistes divers et variés pour montrer toute l’étendue de ses soutiens. Des artistes dont la majeure partie ont été ou sont toujours en résidence dans l’ancienne demeure du roi Louis XI sous l’égide la Compagnie Cano-Lopez. De quoi montrer également le nombre important d’artistes bénéficiant du lieu à l’année. Pour beaucoup des artistes présents ce soir-là à La Pléiade, c’est autant le soutien à la Compagnie Cano-Lopez que celui à la culture dans son ensemble qui les a convaincu de venir. Pour l’occasion, le cultissime X-Ray Pop était même de la partie. Au micro, Doc Pilot n’hésitait pas à faire part de ses craintes : « Un lieu culturel qui ferme ne rouvre jamais », tandis que quelques minutes plus tard Grabriel Bonin du Scratchophone Orchestra évoquait l’importance de ce lieu qui lui a ouvert ses portes à de multiples reprises au cours de sa carrière, « un lieu que j’ai découvert adolescent grâce à l’accueil des scolaires, puis où j’ai pu me produire par la suite avec mes différentes formations ».

Les artistes présents évoquaient ainsi tour à tour la perte estimée de ce lieu pour la culture locale, avant que l’art ne reprenne ses droits et de la plus belle des manières grâce au talent des artistes présents. En d’autres circonstances cette soirée aurait certainement été une belle fête, mais en cette soirée de soutien, derrière l’espoir d’une issue finalement favorable se dissimulait avant tout la crainte d’être venu au dernier souffle d’un lieu artistique.

Crédits photos : Mathieu Giua pour 37°

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