Le clip de la semaine : «Running in the flame» de Boogers

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Chaque vendredi nous plongeons nos mains de gourmands dans l’inépuisable réserve de groupes tourangeaux talentueux et nous en extirpons un clip rien que pour vous.

«Running in the flame» de Boogers

Gamin grand

Beaucoup de critiques rock sérieux se retiennent de comparer Boogers à Rémi Bricka, figure de style facile du plumitif besogneux en mal d’inspiration, genre «Boogers est un peu le Rémi Bricka des années 10, mais tendance rock indé et sans grosse caisse sur le dos», waou trop cool. Bon là, cessons tout snobisme : à le voir batifoler en jaune et vert au milieu de gamins déguisés, sur un morceau avec des cuivres, il faut bien avouer que Boogers est un peu le Rémi Bricka des années 10, mais tendance rock indé et sans grosse caisse sur le dos. Waou trop cool. D’ailleurs on l’avait déjà écrit dès l’intro de notre chronique de novembre dernier, c’est vous dire le niveau de cette rubrique ?

«Le génie, c’est l’enfance retrouvée à volonté» disait ce bon vieux Baudelaire. Nul doute que Boogers a trouvé la recette, et en use et en abuse. Toujours en mouvement et sur le fil du rasoir, nous avions quitté l’artiste tourangeau sur les bords du Canal Saint-Martin en plein cœur de l’hiver en train de malaxer «Where is my mind?» des Pixies tout en humant l’air frais, avec à peu près autant de désinvolture que s’il faisait pisser Mirza en regardant les nuages, le tout en tirant sur sa pipe de Monsieur Hulot faussement distrait.

L’enfance est doublement à l’honneur puisque ce clip est infesté de petits lutins bricoleurs qui bourdonnent autour du musicien, d’abord dans une espèce d’atelier où ils lui fabriquent une voiturette rigolote, puis sur une petite route près de l’herbe, piste d’essai idéale pour tester la chose.

La soudure est une thématique assez rarement abordée dans les clips vidéo, mais elle prend ici une place à part, sorte de métaphore merveilleuse où le monde à part de Boogers rejoint celui des enfants (les vrais) jusqu’à ce qu’on n’en perçoive plus vraiment la frontière. «Soudure invisible, soudure réussie» disait mon grand-père (oui, le chroniqueur a toujours un grand-père ou une grand-mère distillant des milliers de bonnes petites phrases toujours replaçables dans un article).

Côté son, c’est comme d’habitude, peut-être un peu plus propre et produit : soit une folk minimaliste très américaine, qui évoque les univers enchantés de Sufjan Stevens et Cocorosie, avec un refrain pêchu et cuivré qui lorgne vers la pop.

Un degré en plus

> Le portfolio pris lors du dernier concert local de Boogers à la Pléiade à l’occasion de la soirée de soutien de l’Observatoire des Inégalités le 16 avril dernier.

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