Le clip de la semaine «Gods and wailings» de Cathialine

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Chaque vendredi nous plongeons nos mains de gourmands dans l’inépuisable réserve de groupes tourangeaux talentueux et nous en extirpons un clip rien que pour vous.

Voilà un genre musical sous-représenté dans notre scène locale subitement propulsé avec grâce sous le soleil brûlant de ce mois de juin. Nous nous garderons bien de lui donner un nom – à tout le moins sur ce titre très particulier – mais une chose est sûre : en plein tumulte d’Aucard de Tours, la sortie du bien-nommé «Worship the weakness» premier album de cette ex-ado Tourangelle née à Paris, retournée à Paris, puis bientôt de retour sur Tours (celui qui suit a gagné !) après environ sept ans de gestation, est un événement inattendu qui marque une nouvelle étape dans la rencontre entre musique classique et songwriting. Dans une ville grouillante de musiciens classiques (en gros, quand vous êtes à la queue du Monoprix et qu’il y a 10 personnes, sachez qu’il y en a au moins un dans le lot) aussi brillants que discrets d’un côté et de l’autre côté une scène jazz et musiques actuelles à faire pâlir pas mal de villes françaises de taille supérieure, Cathialine apparaît comme un indispensable chaînon manquant.

Mise en images par son talentueux mari Tommy Pascal, réalisateur spécialisé en danse et en musique – et futur tourangeau du coup -, voilà une Française qui se hisse dès son premier opus à la hauteur d’une Anja Franziska Plaschg (Soap & Skin) – en moins torturée – ou d’une Agnès Obel – en plus folk – proposant des ballades chaleureuses et éthérées, flirtant parfois avec l’univers plus pop de Suzanne Vega ou Tori Amos.

Jouant sur un noir profond, ce clip met «Gods and wailings» dans un écrin protecteur idéal : loin de la fureur et des fioritures du monde, comme dans un univers parallèle où un cor, une voix et un piano semblent prêts à tout recommencer à zéro et à réécrire toute l’Histoire depuis le début (et au début pleure une sirène). Les parties instrumentales prenant le temps de poser des atmosphères largement aussi bavardes que les parties vocales.

Cathialine, chanteuse remarquable certes, mais c’est sans aucun doute du côté de la composition que, sur la foi de ce seul titre majestueux, elle devrait faire l’unanimité chez les mélomanes les plus avertis et rafraîchir nos longues soirées d’été à venir.

1706-CAT POCHETTE ALBUM

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