[Cinéma] Regards #61 « Une famille italienne »

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Dans Regards, retrouvez l’avis de Stéphanie Joye sur quelques films à l’affiche dans les cinémas tourangeaux. Histoire de vous donner envie, à votre tour, d’aller passer un moment dans les salles obscures.


Une famille italienne (Comédie, Drame italien) – A casa tutti bene (titre original)

De Gabriele Muccino

Avec Stefano Accorsi, Carolina Crescentini, Elena Cucci 

Pietro et Alba fêtent leurs noces d’Or. Pour l’occasion, toute leur très grande famille italienne les rejoint sur la petite île où ils résident, dans leur villa méditerranéenne, et pour leur célébration à l’église. Une fois la traversée effectuée en bateau jusqu’à eux, une fois la cérémonie et les festivités passées, tous les couples se retrouvent coincés sur place : la mer est trop mouvementée pour pouvoir effectuer le retour. C’est ainsi qu’une famille italienne se retrouve réunie sous le même toit pendant deux jours, chez leurs parents, et avec leurs enfants … Les querelles ne tardent pas à se manifester, les vieux souvenirs, à refaire surface, l’amour, à s’exprimer.

Galerie éclectique de portraits de couples, cette famille italienne soulève essentiellement la question du rapport amoureux comme entité. Nombreux seront ceux qui se reconnaitront ou reconnaitront des membres de leur entourage à travers ces descriptifs tout-à-fait réalistes. Le sujet est grave, sensible, aucunement scabreux. Les relations sont tendues, les langues se délient (si l’on peut dire, le débit verbal italien étant dès le départ presque assourdissant). Gabriele Muccino semble ne rien omettre en décortiquant cette famille que tous les duos amoureux composent, et qui traversent douloureusement des étapes de vie à tous âges. Elle aborde les thèmes tels que : la maladie, le rapport à l’argent, la grossesse, la tromperie, la rancœur, la jalousie, la possessivité, les regrets, le désir, les premiers émois, la longévité, la solidité dans le couple. Autour d’un piano ou d’un repas, dans les chambres ou les couloirs, des fils se tissent ou se distendent en accords/désaccords. Et même si tout éclate, entre drames de cœurs, cris, larmes et secrets bien gardés, le récit parvient à insuffler une légèreté toute méritante, et même des notes de rire. Alors, malgré le poids des situations, on pourrait presque parler de comédie, dans laquelle les dialogues fusent et dirigent eux-mêmes la mise en scène (les déplacements tout en chassé-croisé sont extraordinaires). Le film respire, vit, il emporte dans un tourbillon d’énergie et de vérité, tout en procurant de l’émotion. Ses personnages ne sont pas des stéréotypes malvenus. Néanmoins, et c’est le bémol du film : l’énergie, oui, mais certaines logorrhées fatiguent en première partie.

Un film à l’affiche aux Cinémas Studio (Toutes les informations utiles sur leur site internet).

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