[Cinéma] Regards #55 How to talk to girls at parties

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Dans Regards, retrouvez l’avis de Stéphanie Joye sur quelques films à l’affiche dans les cinémas tourangeaux. Histoire de vous donner envie, à votre tour, d’aller passer un moment dans les salles obscures.


How to talk to girls at parties (Comédie britannique, Science fiction, Romance)

De John Cameron Mitchell

Avec Elle Fanning, Alex Sharp, Nicole Kidman 

C’est l’aventure de Enn, adolescent anglais rebelle, passionné de culture punk-rock et créateur de fanzines, dans les années 70. Lorsqu’il enfourche à trois (avec ses deux camarades déjantés) sa bicyclette, c’est la rébellion anarchiste en ville. Le soir, les concerts punk gueulards les galvanisent. Tout un monde … Dans ces soirées, il faut bien parler aux filles, et c’est tout un art à acquérir. Une nuit, Enn et ses potes découvrent une maison à vendre illuminée : un autre monde y est à découvrir, un état d’esprit illuminé lui aussi, pop moderne coloré, bizarre, peuplé de créatures à l’apparence humaine. Zan, une jeune fille appartenant à cette secte surprenante, folle et macabre, veut découvrir l’univers réel et punk de Enn. Nait alors entre ces deux êtres une relation amoureuse étourdissante.

Un titre alambiqué graffé sur un fond à l’esthétique pop’art ; un jeune couple écoutant de la musique au casque : le choix des codes visuels utilisés pour l’affiche est tout-à-fait pertinent. How to talk to girls at parties manie les univers punk, rock, queer, de manière joyeuse, fendarde et totalement allumée. Le film détient une ambiance personnelle hallucinante. Il divertit en nous plongeant dans la science-fiction (crue, à la limite de l’horreur, mais drôle), la satire sociale et la romance. La musique est au centre, des cris se font échos entre deux mondes, entre celui de cette pleine ère anti-conservatrice, et celui d’un délirium psychédélique mutant et dansant, illogique, au sein d’une secte en proie au cannibalisme et au suicide collectif. Les créatures sont mises en scène dans un tourbillon SF qui épouse l’art contemporain. Ce n’est pas sans rappeler le clip de Daft Punk : « Around the world ». On voyage à travers les matières et les couleurs, costumes, décors, effets visuels de synthèse. On pense forcément aux univers de Besson, Boyle, Polanski, Gaultier, mais aussi aux Beatles et à Bowie, pour toute la palette de style (fond / forme). John Cameron Mitchell fait donc une déclaration d’amour nostalgique au rock et à la pop culture. On note les performances d’Elle Fanning, une actrice à retenir, et de la grande Nicole Kidman (que le réalisateur avait déjà fait tourner dans Rabbit Hole). Très bon film, extravagant et très singulier.

Un film à l’affiche aux Cinémas Studio (Toutes les informations utiles sur leur site internet) et aussi dans les cinémas CGR de l’agglomération (toutes les informations utiles sur leur site internet).

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