[La bouteille du week-end] Anjou blanc 2018, Le vent dans les Saules, Le Pas Saint Martin

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Comme un bon vin ne s’apprécie que s’il est partagé, chaque vendredi dans [La bouteille du week-end], Guillaume Lapaque vous fait part de sa rencontre avec un vin ligérien et vous en parle avec passion et délectation.

J’adore déguster des vins à l’aveugle. C’est un exercice très formateur qui apprend l’humilité : en matière de vin, on n’a jamais fini d’apprendre, et la dégustation à l’aveugle montre immanquablement qu’il faudra continuer à travailler, et à travailler encore, avant d’être capable à coup sûr de découvrir les secrets d’un vin.

Cet Anjou blanc, je ne l’ai pas dégusté à l’aveugle. Mais si je l’avais fait, honnêtement, je ne sais pas si j’aurais réussi à l’identifier. Voilà un vin magnifiquement fruité, à l’instar d’un chenin moelleux des Coteaux du Layon ou des Coteaux de l’Aubance, et pourtant il s’agit d’un chenin complètement sec.

Il est rare de rencontrer sur un chenin sec, un fruité d’une telle intensité et sincèrement, à l’aveugle, je crois que j’aurais été un déboussolé…

La robe jaune claire, lumineuse et brillante, ne m’aurait certainement pas tellement aidé.

Au nez, on est tout de suite séduit par les arômes de fruits jaunes : de l’abricot, de l’ananas, de la pêche… C’est une vraie promesse de douceur et on pourrait facilement imaginer, sans avoir vu l’étiquette, qu’on trouvera dans le verre quelques sucres résiduels.

Du coup, on est forcément surpris par la bouche : le chenin nous prouve ici qu’il peut être parfaitement sec et intensément aromatique.

On retrouve tous les fruits jaunes qu’on avait décelés au nez. On a surtout en bouche le pep’s d’un bonbon acidulé.

Ce pep’s, c’est l’alliance parfaitement équilibrée entre le cocktail de fruits, un soupçon de gaz carbonique – volontairement laissé dans la bouteille pour réduire l’ajout de sulfites -, et une belle vivacité.

En finale, on a une belle longueur en bouche qui se termine sur des notes plus chaudes, évoquant le beurre et le caramel.

L’ensemble est très gourmand et laisse le souvenir d’un bonbon acidulé, le sucre en moins : quand c’est bon, on n’a pas besoin d’un exhausteur de goût !

On se laisserait facilement aller à déguster ce vin pour lui tout seul, à l’apéritif, sans autres fioritures.

Mais on profitera de son bon rapport qualité-prix pour en réserver quelques bouteilles : sur des coquilles saint-jacques, des crustacés, des poissons cuisinés en sauce… il formera un mariage harmonieux.

Cette bouteille m’a donné très envie de découvrir les autres vins de ce domaine bio. Situé à Doué-la-Fontaine, il est exactement à la frontière entre l’ancienne mer du bassin parisien, qui nous a laissé des sédiments calcaires, et les anciens contreforts du massif armoricain, roches métamorphiques comme les schistes. Ce qui donne l’occasion au vigneron de composer sa gamme de vin sur les deux terroirs : Saumur côté calcaire et Anjou côté schistes.

Anjou blanc 2018, Le vent dans les Saules, Le Pas Saint Martin

38, rue du Puy Notre Dame

49700 Doué-la-Fontaine

Tél. : 02 41 67 26 53

http://www.lepassaintmartin.fr/

* 10 € à La Cabane à Vi

23 place du Général de Gaulle

37500 Chinon

Tél. : 02 47 95 84 58

http://www.lacabaneavin.fr

Sur Facebook : https://www.facebook.com/La-Cabane-à-Vin-Chinon

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