L’opération « Sentinelle » dans les rues de Tours…

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Face à la menace des derniers attentats, récemment rappelée par le Préfet d’Indre-et-Loire Louis le Franc, notre département se voit doter de renforts militaires pour assurer la sécurité des lieux publics mais aussi des événements à forte affluence. Ce sont plus des 120 militaires de l’Armée de Terre qui sont déployés à Tours et à Angers entre autres. Plus d’une trentaine ont pris depuis près d’une semaine leurs quartiers à Tours.

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Ce week-end les regards des badauds, touristes et habitués du centre-ville de Tours se sont tournés sur une présence inhabituelle. De mémoire de Tourangeaux, la déambulation de militaires lourdement armés, Famas à la main et gilets pare-balles lourds n’est pas une chose habituelle. Accompagnés de policiers du commissariat de Tours, ces militaires du 6ème régiment du Matériel de Besançon (créé en 1985) et du 6ème régiment du Génie d’Angers (créé en 1894) seront présents jusqu’à la fin août. A moins que d’ici là, la menace soit encore plus forte. Parmi ces hommes, dont plus de 70% ont vu leurs congés d’été et permissions annulés, certains ont connu beaucoup de théâtres d’opérations extérieures : Afghanistan, Mali, Kosovo, Guyane …

« Nos hommes savent maîtriser la violence » (Général Jean-Yves Lauzier)

8U6A1493le Général Jean-Yves Lauzier et le Préfet Louis Le Franc

Mais qui sont ces militaires qui assurent désormais la protection de la population tourangelle ? Tous sont des militaires d’active, c’est-à-dire des soldats professionnels. « Tous ont reçu une formation spécifique à l’opération Sentinelle » comme le rappelle le Général Jean-Yves Lauzier, commandant la Place de Tours. Leurs missions ne diffèrent guère de ce qu’ils ont pu connaître dans les pays étrangers où ont été projetées leurs unités. Mais assurer la sécurité visant à empêcher un attentat sur le sol français a quelque chose de différent. Le visage de la menace n’est pas le même. Dans un pays en guerre, elle est partout. Dans les rues des villes françaises et de Tours, il est inconcevable de voir en chaque individu un potentiel terroriste prêt à se faire exploser ou à tirer sur la population. Et pourtant cette éventualité n’est plus à exclure où que l’on soit. « Nos hommes savent maîtriser la violence » précise l’un des gradés. Armés d’un pistolet automatique, d’un fusil d’assaut mais aussi d’un bâton télescopique et de bombes lacrymogènes, ces militaires savent apprécier la menace et décider de l’utilisation de leurs armes. Une présence rassurante mais qui fait prendre conscience à tout un chacun que la vie n’est plus la même.

« Nous avons ciblé des événements et des lieux » (Préfet Louis Le Franc)

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Pour pallier toutes éventualités, « c’est avant tout la reconnaissance du terrain qui nous permet de mieux appréhender la menace » ajoute le Général Lauzier aux côtés du Préfet Le Franc. Pendant quinze jours, les militaires seront accompagnés de policiers pour mieux connaître la ville, ses rues et ses endroits « stratégiques ». Après cette période, ils seront autonomes et assureront des patrouilles un peu partout, en fonction des affluences et des attroupements. « Nous avons ciblé des événements et des lieux », le Préfet Le Franc ajustera le dispositif en concertation avec les responsables militaires et policiers en fonction de certains critères.

La mission de ces soldats prendra fin le 30 août. Une question se pose alors pour le maintien ou non de la grande braderie de Tours, début septembre. Vendredi dernier, le Préfet a reçu les élus de la ville de Tours pour une réunion visant à parler du dispositif que comptait mettre en place la municipalité. Aux vues des propositions faites et jugées insatisfaisantes, Louis Le Franc a convoqué à nouveau tous les acteurs du dossier courant août pour prendre sa décision.

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crédits photos : Arnaud Roy pour 37°

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