Refuge SPA : « rapprocher le bon animal avec la bonne famille »

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A l’abri dans les bois, sur la commune de Luynes, le refuge SPA d’Indre-et-Loire vit une activité intense. Sur place, 80 chiens, 100 chats, mais aussi des NAC (nouveaux animaux de compagnie) y sont accueillis, en attendant de nouveaux propriétaires et de nouveaux foyers où ils pourront s’épanouir.

« Nous avons un statut de refuge, nous ne sommes pas une fourrière » explique d’emblée Naïs Venanzi, responsable du site. Une précision pas anodine pour elle, tant les demandes de la population sont parfois confuses. « Nous n’avons pas la possibilité de récupérer les animaux errants sur la voirie. En revanche, 80% des animaux que nous accueillons viennent des fourrières. » Les autres animaux sont essentiellement présents pour cause d’abandons (100 000 en France chaque année), liés généralement à un déménagement, une défaillance du propriétaire, le décès d’une personne âgée, un divorce…

Association fonctionnement uniquement sur fonds propres, grâce notamment aux dons, la SPA (Société Protectrice des Animaux) est la principale structure en France gérant des animaux en attente de familles d’accueil. « Notre rôle est de proposer des animaux à l’adoption » résume notre interlocutrice. Attention, en revanche il ne s’agit pas de confier des animaux à n’importe qui et n’importe comment mais au contraire s’assurer de leur bien-être : « Il faut que la famille nous prouve que l’animal sera bien chez eux. »

Naïs Venanzi, responsable du refuge SPA de Luynes

Chaque adoptant contribue à une participation, 150 euros pour un chat, 300 euros pour un chiot de moins de 6 mois ou encore 250 euros pour un chien. Avant d’être adoptés, les animaux passent eux au minimum une semaine au refuge, le temps de les observer, de vérifier leur état de santé et leur comportement.

En 2019, ce sont 800 adoptions que le refuge de Luynes a réalisées. Sur l’année 2020, l’activité a forcément été impactée en raison de la crise sanitaire et de la fermeture du refuge par périodes sauf sur rendez-vous. Une contrainte avec ses côtés positifs néanmoins, nous dit-on, par le fait d’avoir plus le temps d’échanger avec les adoptants et renforcer ainsi la mission fixée de « rapprocher le bon animal avec la bonne famille. » Une année 2020 avec ses deux confinements qui ont mis le focus sur la solitude d’une partie de la population. De quoi créer un engouement et un petit pic d’activité avant le deuxième confinement, notamment en ce qui concerne les chats.

« Il y a des bonnes questions à se poser avant d’adopter un animal » poursuit Naïs Venanzi. « Déjà se demander si tous les membres du foyer sont d’accord, avoir conscience que c’est un engagement sur 15 ans au moins, se demander ce qu’il se passe quand on est absents… » dresse-t-elle comme questions fondamentales sans oublier de rappeler que le « choix-cadeau, c’est niet, un animal doit venir d’un choix propre à l’adoptant. » La responsable dénonce également parfois des comportements de consommateurs et des exigences déplacées. « Les gens viennent parfois avec un état d’esprit comme on achète au supermarché et puis il y a des modes également. Or, de notre côté on sauve les animaux que l’on a à sauver, on ne fait pas de tri, on n’est pas un rayon dans lequel on se sert. »


Un degré en plus :

La SPA a également une mission de signalements des mauvais traitements. Grâce à un réseau de bénévoles délégués-enquêteurs, la SPA intervient sur des signalements chez des particuliers. Les enquêteurs rédigent alors un rapport après observation sur le terrain. Selon la gravité des faits reprochés, cela peut aller jusqu’à la cession de l’animal et des plaintes juridiques.

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