[On aurait pu vous en parler] Le Black Friday

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Nos boîtes mail débordent ! Chaque semaine nous recevons des dizaines d’invitations pour relayer des événements forcément incontournables. Certains reviennent carrément tous les ans, au risque pour nous d’écrire quasiment la même chose d’une fois sur l’autre. En plus de ça, il faut bien dormir. Cette année, c’est décidé : nous ne pourrons pas être partout ! Et tant pis si cela crée des frustrations. Cela dit, nous avons trouvé LA solution : relater une fois par semaine des actualités tourangelles sans bouger du bureau, avec une petite dose de mauvaise foi.

Samedi 30 novembre au matin, dans une boulangerie de Tours : « Il n’y a pas beaucoup de monde au marché ce matin. Et tout le monde a l’air morose. » Dehors le ciel est gris, il fait plus froid que la veille. L’hiver semble pointer le bout de son nez. Mais alors ils sont passés où ces gens dont la retraitée que nous citons déplore la disparition ? On les retrouve l’après-midi, en plein centre-ville. Plutôt souriants. On monte dans le tram Place Jean Jaurès car c’est le seul moyen de traverser la Rue Nationale sans passer son temps à piétiner ou slalomer. On plaint le conducteur qui use sans cesse de « ding ding » pour éviter de percuter un être humain ou un sac à main.

Ce n’est pas encore le grand rush de Noël, ni le 1er week-end des soldes mais la principale artère commerçante de Tours est blindée. C’était déjà le cas la veille. Souvent, en entrant en boutique, la même question : « Quelles sont vos offres pour le Black Friday ? » Un téléphone bradé par ici, un ensemble de lingerie à prix réduit par-là… Partout, ou presque, des affiches tape à l’œil à base de -20, -30 ou -50%. Voilà où ils sont les gens : à l’affût.

Le Black Friday, ça vient des Etats-Unis avec un concept tout simple : une journée de méga soldes au lendemain de Thanksgiving. Après tout, pourquoi pas, le principe d’une promotion étant d’inciter à l’achat à un instant T. Mais en France, on a détourné le truc, et pas qu’un peu. Ici, le Black Friday dure rarement une journée. C’est plutôt 3 jours, voire 5 ou 7. Clairement des soldes qui ne disent pas leur nom, avec leur lot de suspicions, les associations de consommateurs dénonçant des prix gonflés dans les semaines précédentes afin d’afficher des réductions le jour J, vu que les commerçants ont interdiction de vendre à perte en dehors des périodes de soldes définies par le gouvernement.

Si la France a modelé le Black Friday à sa façon, jusqu’à forcer les indépendants à s’y mettre de peur de voir la clientèle fuir sur Internet ou dans la boutique d’à côté, elle n’a pas traduit l’intitulé de l’opération. Comme si le terme Vendredi Noir allait subitement fait peur aux badauds.

On peut le prédire, la prochaine étape sera l’arrivée de promotions exceptionnelles autour du 11 novembre, autre jour de soldes monstres… en Chine. Après la Fête des Mères/des Pères, Halloween, la rentrée ou Pâques préparez-vous donc à magasiner pour la Fête des Célibataires. Pas pour la Ste Catherine également placée en novembre, mais deux semaines plus tôt, pile pour un jour férié où les boutiques ouvrent déjà « exceptionnellement ». Il ne leur manque donc plus que ce nouvel argument commercial pour inciter les Français à arpenter les centres commerciaux plutôt que de regarder les cérémonies d’hommage aux poilus.

Dans ce monde de promotions permanent, avec une opération commerciale d’ampleur tous les 15 jours, difficile de déterminer la valeur réelle de ce qu’on achète. Tout nous pousse à faire des emplettes de façon irréfléchie, et de préférence en grande quantité. Acheter au prix fort dans une boutique physique devient un acte militant. Nous avons voulu l’encourager à notre façon en refusant de vous parler du Black Friday avant qu’il n’ait lieu.

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