Municipales à Tours : Voyants au vert-rose-rouge à gauche…

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Dans plusieurs grandes villes de France, les différentes forces de gauche travaillent à une union en vue des élections municipales de mars prochain. Tours ne fait pas exception à la règle. Depuis plusieurs semaines, chaque lundi, le PCF, Génération(s), Les Cogitations Citoyennes (devenues entre temps Tours Demain), C’est au Tour(s) du Peuple, En Avant Tours, Projet Citoyen pour Tours, se retrouvent autour de la table de la Maison Commune, le siège du PCF dans l’espoir de trouver un accord de rassemblement pour les Municipales.

Si pour l’heure, le rassemblement entre toutes ces composantes de gauche, allant des insoumis aux socialistes, n’est pas encore acté, les choses avancent. « Le climat des réunions est constructif » explique le socialiste Jean-Patrick Gille, membre du collectif En Avant Tours. « On met tous les éléments pour qu’un rassemblement soit possible parce qu’on considère qui si on part ensemble, il y a une vraie chance de succès. »

« L’accord ne peut pas se faire en un jour »

Pour arriver à ce succès électoral, il faut au préalable définir le cadre de l’éventuel rassemblement. Chaque lundi, sont abordés ainsi des thèmes de campagne, « des points programmatiques » explique Claude Bourdin du collectif C’est au Tour(s) du Peuple. Toutes les composantes présentes ont en effet acté que ces points programmatiques sont prioritaires. En clair, l’accord sur un programme commun passe avant les questions de représentations.

Logique sur le papier mais pas toujours évident à mettre en place, d’autant plus que chaque collectif a déjà plus ou moins établi son propre programme. « Nous avons déjà validé des points de convergence, mais il reste des discussions à avoir avec des points de divergence que nous avons comme sur la démocratie directe, la question de la gratuité des transports par exemple » avance Claude Bourdin.

Pierre par pierre, les différentes composantes tentent donc de construire un rassemblement solide, quitte à ce que les discussions durent encore. « L’accord ne peut pas se faire en un jour c’est normal que ce soit long » nuance Jean-Patrick Gille quand on évoque le calendrier et la durée de ces négociations.

La nécessité d’exister pour chaque organisation

Et conséquence de la durée des discussions, en parallèle à celles-ci, chaque collectif avance dans sa propre campagne, même si cela brouille un peu les pistes pour les électeurs et le grand public. « Les élections sont encore loin mais on se doit de développer notre propre identité, au cas où le rassemblement ne se fait pas, même si cela reste notre priorité. En tout cas pour le moment, les réunions vont au-delà de ce qu’on aurait espéré il y a encore quelques mois » affirme Jean-Patrick Gille.

Même son de cloche du côté de Claude Bourdin : « Même si au final il n’y a pas d’accord, nous avons acté le fait de maintenir un comité de liaisons entre toutes les composantes. Quoiqu’il arrive, je pense que ces discussions serviront pour l’avenir, au premier ou au deuxième tour. »

Un accord pas encore acté donc, d’autant plus qu’après les questions programmatiques et les compromis logiques que les uns et les autres devront faire, viendra les questions de représentations et les places sur la liste. Là-encore chacun veillera à ne pas se faire aspirer par un rassemblement dans lequel il n’aurait que peu de visibilité et de pouvoir décisionnaire. « L’enjeu est d’allier tout le monde et non pas de rallier à tel ou tel collectif » explique Jean-Patrick Gille, tandis que Claude Bourdin évoque la « nécessité de respecter toutes les organisations au risque que le rassemblement ne se fasse pas. » Et si certains voient aujourd’hui les écologistes en position forte, nos deux interlocuteurs l’affirment : « cela ne se passe pas comme cela de l’intérieur, il n’y a aucune position hégémonique. »

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