Le 22 mars 2020 en fin de soirée, on saura qui s’installera pour 6 ans dans le grand bureau du 5ème étage de l’Hôtel de Ville de Tours. La campagne est lancée. Qui va la mener ? Avec quelle équipe ? Quels soutiens ? Pour vous y retrouver, nous vous proposons un trombinoscope commenté avec les candidatures. Cet article sera régulièrement mis à jour selon les évolutions au sein du microcosme politique local.
Christophe Bouchet – Candidat
[ Le Qui est qui des Municipales] Lire le portrait de Christophe Bouchet
Élu maire en octobre 2017 pour remplacer Serge Babary après son élection au Sénat, l’élu centriste n’a jamais fait mystère de son intention de se présenter. Son objectif : faire – enfin – un mandat complet à la tête de la ville. Avant de se lancer officiellement, Christophe Bouchet a tenté d’obtenir un accord national entre son parti, le mouvement radical et le parti présidentiel, La République En Marche. En vain, la faute à des Marcheurs locaux qui ont refusé fermement toute alliance avec lui. Cela lui a finalement servi. Sur fonds de contestation nationale envers le gouvernement, l’étiquette LREM étant finalement pesante. D’autant plus que le maire sortant peut compter sur des soutiens, LR mais aussi l’UDI qui le soutiennent officiellement. Et c’est donc en portant une candidature marquée à droite que le maire sortant s’est présenté face aux électeurs.
Emmanuel Denis – Candidat
Lire également le [Qui est qui des Municipales] Le portrait d’Emmanuel Denis
L’écologiste est l’une des voix d’opposition les plus marquantes de la ville de Tours et de la métropole depuis 2014. Il s’est fait remarquer pour ses actions médiatiques contre le circuit de courses Nascar, les terrains de sport synthétiques ou pour le développement du vélo. En parallèle, Emmanuel Denis a monté « Les Cogitations Citoyennes », un collectif chargé de constituer un programme pour les municipales en intégrant des citoyens non encartés. Ces derniers l’ont nommé tête de liste du mouvement Pour Demain – Tours 2020 qui a rallié à sa cause les socialistes (dont Cathy Münsch-Masset qui sera N°2), La France Insoumise, le Parti Communiste ou Génération.s. Une large alliance à gauche qui doit lui assurer une base solide dans ces élections, avec l’espoir de rafler la mise le soir du 22 mars.
Benoist Pierre – Candidat
Lire également [Le Qui est qui des Municipales] Le portrait de Benoist Pierre
Jusqu’ici, l’universitaire président du CESR était discret en politique. Mais dès septembre 2018, il est monté sur scène en s’affichant avec Édouard Philippe et le député Philippe Chalumeau pour une session footing matinale intimiste, il a ensuite participé au lancement d’une enquête auprès d’habitants avec toute l’équipe militante de LREM avant de souhaiter ses vœux en vidéo sur Facebook comme tout bon politique puis de lancer un club de réflexion pour faire émerger des idées, baptisé Citynov. Au printemps 2019, il a confirmé qu’il souhaitait prendre la tête d’une liste LREM. Plusieurs mois plus tard et après une bataille en coulisses avec le maire de Tours, il a finalement obtenu l’investiture LREM mi-octobre. Une investiture qui pèse aujourd’hui sur sa campagne et enraye sa dynamique. A ses côtés : trois élus d’opposition du conseil municipal dont l’ex adjointe en charge de l’éducation Barbara Darnet-Malaquin. Cette dernière, un temps proche de Xavier Dateu est en n°2 sur la liste.
Gilles Godefroy – Candidat
Lire également le [Qui est qui des Municipales] Le portrait de Gilles Godefroy
Depuis 2014, le Rassemblement National compte deux élus au conseil municipal de Tours dont Gilles Godefroy, également conseiller régional. Et il rempile, officiellement investi par le parti de Marine Le Pen mi-novembre en tandem avec Stanislas De La Ruffie, avocat, également conseiller régional et ex candidat à la députation.
Xavier Dateu – Candidat
[Le qui est qui des Municipales] Lire le portrait de Xavier Dateu
En octobre 2017, il était aussi candidat pour prendre la suite de Serge Babary afin de terminer le mandat débuté en 2014. Mais l’adjoint aux sports a été battu au bénéfice de l’âge par Christophe Bouchet après une égalité parfaite lors du vote interne de la majorité. Depuis, il a quitté l’équipe municipale et participe à un groupe d’opposition baptisé Tours, Tours Métropole, Touraine avec d’autres ex membres de la majorité comme Monique Delagarde et Céline Ballesteros. Également vice-président du Conseil Départemental, enraciné à Tours Nord, il a été l’un des premiers à se déclarer candidat en vue de l’échéance de 2020. Il n’a pas caché discuter avec Benoist Pierre et La République en Marche en vue d’un éventuel accord programmatique avant de lancer son mouvement Vous + Nous = Tours mi-décembre.
Nicolas Gautreau – Candidat
Lire également le [Qui est qui des Municipales] Le portrait de Nicolas Gautreau
Pilier de l’équipe de l’ancien maire Jean Germain (1995-2014), l’ancien socialiste est aujourd’hui membre du groupe Les Démocrates du Conseil Municipal. Électron libre ne mâchant pas ses mots, Nicolas Gautreau aime le combat politique. Un temps présenté comme proche de LREM, il lance un projet de liste baptisé Les Indépendants avec l’ex socialiste Nadia Hamoudi, désormais proche de Benoit Hamon ou un autre ex pilier de l’équipe de Jean Germain : Jean-Luc Dutreix. C’est le premier à avoir publiquement lancé sa campagne en insistant sur la volonté de rassembler une grande partie de personnes extérieures au monde politique.
Philippe Lacaile – Candidat
Lire également [Le Qui est qui des Municipales] Le portrait de Philippe Lacaile
Ancien Directeur Général des Services de Jean Germain quand il était maire, il s’active au sein d’une association baptisée Tours en Mouvement avec l’idée de constituer une liste pour les élections municipales de 2020. L’homme se revendique plutôt de centre gauche. Son objectif : bâtir un projet pour relancer la dynamique municipale ou accélérer les actions en faveur de l’écologie.
Claude Bourdin – Candidat
Lire également le [Qui est qui des Municipales] Le portrait de Claude Bourdin
Déjà candidat sur la liste C’est au Tour(s) du Peuple en 2014, l’un des leaders tourangeaux de La France Insoumise a réalisé un assez beau score aux législatives de 2017 et n’a jamais caché ses ambitions. Ces derniers mois il a organisé des cafés politiques, et d’ailleurs il l’a fait avec régularité pendant les dernières années. Il a discuté avec les autres mouvements de gauche en vue d’une alliance avant le 1er tour avant de partir avec le NPA après avoir acté l’échec du projet d’union.
Michaël Cortot – Candidat
Lire également le [Qui est qui des Municipales] Le portrait de Michaël Cortot
Ancien N°1 du Parti Socialiste en Indre-et-Loire, l’homme de 42 ans a créé l’association Projet citoyen pour Tours fin 2018 et revendique un programme élaboré après des rencontres avec près de 300 personnes via des réunions d’appartement ou des ateliers participatifs. Malgré sa participation aux réunions pour l’union de la gauche, il part seul avec une équipe comportant la principale du collège Jules Ferry ou l’ancien directeur du commerce de la ville. Le candidat indépendant Stéphane Gavriloff l’a également rallié. Son projet est clairement affirmé à gauche, humaniste, avec des premières propositions sur la démocratie ou les transports.
Thomas Jouhannaud – Candidat
Lire également le [Qui est qui des Municipales] Le portrait de Thomas Jouhannaud
Candidat des travailleurs, comme il se définit, Thomas Jouhannaud défendra la liste Lutte Ouvrière. En 2014, la liste Lutte Ouvrière avait recueilli 1,62%. Cette fois Thomas Jouhannaud espère bien pouvoir s’appuyer sur les derniers mois de contestation sociale pour faire entendre la voix de ceux qui luttent.
Carole Charrier – Candidate
Liste surprise de dernière minute, celle des avocats a un but simple : faire entendre leurs voix et prolonger leur contestation contre la réforme des retraites et la suppression de leur régime spécial. Le nom de la liste : « Nous ne battrons pas en retraite à Tours ». Chose suffisamment unique pour le signaler, c’est la seule liste conduite par une femme lors de ces élections à Tours.
Cette liste a été actualisée le 06 mars 2020 et comporte 11 listes, un record à Tours, ce qui place la ville dans le top 10 des villes avec le plus de candidats. En 2014, 7 bulletins étaient proposés dans les bureaux de vote tourangeaux.
Un point est assez marquant : les femmes ne jouent pas du tout les premiers rôles. Les futures listes seront forcément paritaires – c’est la loi – mais hors-mis la liste de dernière minute des avocats, aucune femme ne se retrouve tête de liste.
