[Le Chiffre] 34… comme le nombre de jours sans horodateurs à Tours

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[Le Chiffre] c’est une nouvelle chronique plus ou moins régulière (faut pas trop déconner non plus), dans laquelle nous décortiquerons un chiffre qui a fait l’actu mais à la sauce 37°. Une seule promesse : les chiffres mis en avant sont véridiques, les commentaires plus ou moins approximatifs…

Aujourd’hui intéressons nous au chiffre 34… comme le nombre de jours sans horodateurs à Tours

 

La nouvelle est tombée, inévitable : le lundi 19 février à 9h, les horodateurs de Tours, en sommeil depuis le 16 janvier et leur désactivation pour cause de bugs récurrents, vont reprendre du service. C’est donc la fin de 34 jours de chômage technique pour les machines (et d’inactivité pour les salariés de la société privée qui a pour mission de dresser les pénalités de 25€ si l’on ne paie pas comme il faut). 34 jours, cela reste tout de même moins long qu’une crise politique belge (194 jours sans gouvernement en 2007-2008).

En 34 jours, le monde a changé dans le centre-ville de Tours. En pleine période de soldes, -100% sur le prix des places de parking, ça ne se refuse pas : il est donc devenu difficile de trouver une place sans faire trois fois le tour du pâté de maison, sans se faire piéger au moins une fois par un sens interdit et sans enfumer, au passage, 4 teckels ayant la truffe au ras du pot d’échappement. Pas top pour la qualité de l’air le stationnement gratuit…

Les soldes, c’est la seule période de l’année où la vente a perte est autorisée. Pour le coup la mairie a vu ses recettes dégringoler : sur les premiers jours de 2018, 75 000€ rentraient dans ses caisses par semaine grâce aux horodateurs. Avec 6 jours de stationnement payant hebdomadaires, ça fait 12 500€ la journée, soit :

  • 12 500 pains au chocolat (deux fois plus s’ils sont industriels)
  • un aller-retour pour 15 personnes vers Minneapolis (la ville jumelle de Tours aux États-Unis)
  • une dizaine d’exemplaires du dernier smartphone de la marque à la pomme
  • le prix de deux costumes de François Fillon
  • quelques mètres de goudron pour refaire une rue défoncée à Tours Nord

La ville de Tours ayant 219 millions d’euros de dettes, il faudrait la recette de 17 520 jours de stationnement payant pour tout rembourser, soit l’équivalent de 48 ans (dimanches et jours fériés compris, cette fois). Tout compte fait, ce n’est peut-être pas si cher que ça le parking en centre-ville…

Même si la nouvelle déplait à certaines personnes qui avaient pris l’habitude de se garer les mains dans les poches et de faire un clin d’œil salace à chaque fois qu’elles croisaient un horodateur, le maire de Tours qui avait promis « de bonnes surprises » a sorti sa botte secrète : le stationnement reste limité à deux heures, mais renouvelable autant de fois qu’on le veut. Elle est pas belle la vie ? Si avec ça les commerçants râlent encore on comprend plus rien.

Et pour bien faire comprendre la réforme de la réforme du stationnement (suivez un peu), la ville de Tours a tout prévu, y compris une campagne à en faire pâlir n’importe quelle agence de com’ tendance actuelle. Attentions accrochez-vous, mieux que le désormais célèbre (et bien vu) « I Loches You », Tours sort son « Arrête ton char Oscar, à Tours je me gare… » et son  » En voiture Simone à Tours je stationne ». Avouez qu’il y a de l’idée.

Et comme à 37° on a nos oreilles qui trainent voici ce à quoi vous avez échappé (enfin presque) :

  • « Bouge ton tracteur, j’ai rendez-vous chez le docteur ».

Note à l’issue de la réunion préparatoire : « Bon c’est pas mal, en plus ça rime avec deux heures. Par contre ça risque d’être mal pris par les agriculteurs ». (NDLR : notez la recherche de rimes y compris pendant le brainstorming).

  • « Pour moins de deux boules, le stationnement ça roule ! »

Note à l’issue de la réunion préparatoire : « Non franchement, en plein mouvement #metoo et #balancetonporc faire une allusion sexuelle, je vous jure ça passera pas. On le garde pour plus tard par contre.

Et il paraît même que ça a tellement fusé lors de cette réunion que de futurs slogans seraient d’ores et déjà prêts. On vous les livre en exclu :

Dans la série « plus fort que les motos-crottes » :

  • « Une crotte sur un trottoir, c’est moche pour le Val de Loire ! »

  • « Si tu es un vrai Tourangeau, tu nettoie le caca de ton cabot ! »

  • « Zéro caca, zéro tracas ! »

Dans la série « fais un effort pour l’environnement » :

  • « Mettre son papier à la poubelle, c’est rendre la ville plus belle »

Dans la série « vie nocturne » :

  • « Je suis Tourangeau, j’aime la place Plumereau ».

Dans la série « gastronomie » :

  • « Manger des rillons, ça vous rend moins con ».

Bref, vivement le 19 février !

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