[Eco] L’impression : un secteur en pleine évolution

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Un article paru initialement sur 37° Mag, le magazine papier-connecté de 37 Degrés.


En 2003, elle débutait sa carrière en finalisant les supports d’impression avant leur passage sous presse. En 2006, elle lançait sa propre entreprise de conception graphique et d’impression, la Graffinerie. Aujourd’hui, Anais Eloy, accompagnée de son conjoint et de deux salariés, laisse une empreinte aussi bien sur des enseignes, des voitures, des bouteilles de bière que sur des jeux de société ou un vélo de bureau connecté. Nous l’avons rencontrée dans son atelier à Nazelles-Négron.    

Quel est votre parcours avant de créer la Graffinerie ?

En 2003, après un BTS Communication visuelle, j’ai travaillé dans une imprimerie au service prépresse. Rapidement, j’ai compris qu’il fallait que je complète mon cursus en me spécialisant davantage vers le multimédia, histoire d’avoir davantage de cordes à mon arc. Après une licence dans le multimédia, j’ai rejoint une agence de communication. En 2006, lassée de la vie parisienne, je décide de revenir dans la région en créant la Graffinerie. Mon conjoint, Nicolas, peintre en lettre, décorateur et installateur d’enseigne me rejoint dans l’aventure en 2013.

Quel est l’ADN de votre entreprise ?

On apporte un concept global de communication visuelle pour n’importe quel type d’entreprise. Ça peut être aussi bien une collectivité, un artisan, un musée…  Avec notre expérience du métier et les nombreux supports d’impression qu’on propose, on veut faire émerger une image déclinable sur différents supports et qui s’adapte autant à la réalité du terrain qu’à la personnalité du client. Le détail personnel, qu’il soit sur une affiche culturelle, un dépliant municipal, le logo d’un artisan ou une étiquette pour un viticulteur est très important. C’est lui qui fera la différence. Donc pour résumer, on écoute, on analyse et « on personnalise ».

Depuis 15 ans et vos débuts dans le milieu de la communication et de l’impression comment a-t-il évolué ?

Forcément, le développement d’internet a amené une concurrence européenne à des prix très compétitifs. D’importantes entreprises qui proposent la conception et l’impression. Aujourd’hui, en deux clics, on peut faire imprimer de plus en plus de formats en un temps de livraison record… Il faut donc s’adapter. Bon, pour nous, c’est plus simple qu’une imprimerie spécialisée dans l’impression offset*. Après, je pense que la population est trop attachée au support imprimé papier pour qu’il disparaisse. Il évolue en gagnant souvent en qualité et sera toujours là.

Et la demande, comment évolue-t-elle ?

Elle est devenue plus jeune et très exigeante. Notamment sur la rapidité de livraison. Un phénomène qui, je pense, est dû à la concurrence d’internet, comme nous l’avons évoquée. Après, contrairement à il y a 10 ans, il s’agit d’une demande qui vient avec des projets très novateurs sous le bras. Par exemple, on a un client qui est venu avec un projet de vélo de bureau connecté. On a vraiment des profils atypiques. J’observe également qu’ici, dans l’Amboisie, il y a un tissu local économique fort. On veut faire travailler l’artisan, le commerçant ou l’entreprise de proximité. Tout le monde veut avancer ensemble. La demande devient de plus en plus locale.

Quel est votre produit phare du moment ?

Depuis plusieurs années, c’est le covering**. On façonne une charte graphique qu’on applique ensuite sur un outil professionnel très important voir essentiel dans certains milieux : les voitures ou camionnettes utilitaires. Les artisans et commerciaux sont logiquement les premiers demandeurs.

Le futur ?

Nous avons la chance de faire un métier qui nous plaît et qui nous invite à nous réinventer régulièrement. On est immergé dans chaque milieu. On passe d’un projet avec le Musée du cuir et de la tannerie de Château-Renault à la conception d’un jeu de société pour la Ligue de l’enseignement… Tant qu’on aura des projets novateurs et qu’on garde notre bonne humeur, alors on vivra au présent.


*Technique d’impression où le texte et l’image sont importés sur un rouleau spécial puis sur le papier grâce, le plus souvent, à la quadrichromie (une combinaison de trois couleurs élémentaires ajoutées au noir : un rouge, un bleu et un jaune).

** Spécialité qui consiste à couvrir la surface d’un véhicule ou la façade d’un immeuble à l’aide d’un film adhésif décoratif.

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