Covid-19 à Joué-lès-Tours : nettoyer, balayer, astiquer, désinfecter

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Le coronavirus rôde et on essaie de s’en protéger comme on peut. Avec un masque sur le visage quand on sort et en faisant le grand ménage de printemps tous les jours dans les lieux à fort passage. Hôtel de ville, écoles, centres sociaux… Pour les mairies, ça en fait des mètres carrés à cleaner ce qui nécessite une certaine transformation des habitudes. Exemple pour la commune de Joué-lès-Tours.

Si Zouk Machine avait émergé en 2020, son célèbre refrain aurait sans doute compté un verbe supplémentaire. Nettoyer, balayer, astiquer, désinfecter… Voilà le travail des équipes chargées de l’entretien des locaux à Joué-lès-Tours. Le service de Mariana Peigné rassemble 80 agents en action au quotidien à l’Hôtel de Ville, dans les écoles et d’autres lieux publics de la commune. Avec l’apparition du Covid-19, il a fallu repenser l’organisation du travail : « La plupart du temps on intervenait plutôt en dehors de la présence des agents et du public, tôt le matin ou le soir. Aujourd’hui nous sommes en activité tout au long de la journée. » Un seul exemple : les ascenseurs de la mairie sont désormais nettoyés toutes les heures (et quand on les utilise c’est maximum une personne à la fois). Dans les écoles, les sanitaires, les couloirs ou les rampes d’escaliers sont également nettoyés plusieurs fois par jour.

Pour réaliser ces nouvelles missions, « il a fallu redispatcher les effectifs » explique Mariana Peigné. Une manœuvre rendue possible grâce à la fermeture prolongée de certains sites comme l’Espace Malraux. Sans présence humaine, il suffit d’y mener un entretien minimum. Mais si la crise sanitaire dure, il faudra peut-être renforcer le personnel :

« Pour l’instant on voit comment ça se passe. Nous avons essayé de compter des temps de travail larges pour ne pas mettre nos agents en difficulté. »

La responsable du service entretien peut en prime compter sur le renfort des ATSEM dans les écoles, par exemple pour désinfecter au spray un matériel qui serait passé d’un enfant à un autre.

Des désinfections très poussées toutes les semaines

L’autre service de la ville en première ligne pour l’éradication du virus c’est celui que dirige Laurent Clisson, responsable de la gestion des risques et de l’hygiène. Son principal crédo se résume en trois mots façon blockbuster hollywoodien : « la désinfection terminale ». Il s’agit d’un procédé consistant à désinfecter complètement des locaux à l’aide d’un produit dit virucide « compatible aux normes alimentaires », vaporisé en 5 minutes sous forme de brouillard et qu’on laisse agir pendant 3h. Les pièces sont ensuite aérées pour éviter les mauvaises odeurs.

Dans le « monde d’avant » l’équipe formée à cette pratique était composée de 2 personnes + Laurent Clisson en renfort si nécessaire. On les appelait à se déplacer le week-end en cas d’épidémie de gastro, par exemple : « En moyenne chaque site était désinfecté trois fois par an parce qu’une saison sans épidémie, ça n’existe pas. » Jusqu’à nouvel ordre, la brigade va intervenir chaque mercredi dans les 62 classes de la ville puis le week-end pour la mairie, les centres sociaux, La Borde, la résidence pour personnes âgées… Du coup, elle se voit complétée par deux autres agents du service hygiène environnement formés à ces pratiques particulièrement codifiées :

« C’est une opération lourde avec des équipements de protection individuels : masque étanche, combinaison, surchaussures et un appareil relativement lourd. »

Pourquoi une désinfection hebdomadaire et pas quotidienne ? « Ce serait impossible, il faudrait une armée. Et puis le désinfectant tous les jours ce n’est pas recommandé car les micro-organismes finissent par s’accoutumer au produit » répond Laurent Clisson qui précise que cette mesure ne fait pas partie des recommandations ministérielles. Seul le nettoyage quotidien géré par Mariana Peigné fait partie des exigences. La désinfection est donc un plus exigé par la ville de Joué-lès-Tours.

Photos : Mairie de Joué-lès-Tours.


Un degré en plus :

La crise sanitaire nécessite également de nouvelles pratiques : stickers au sol pour informer des mesures en vigueur à l’hôtel de ville, gel hydroalcoolique à disposition dans les bureaux et les espaces publics, parcours fléchés… « Chacun est également invité à nettoyer son poste de travail » indique Laurent Clisson. Sachant également que la municipalité jocondienne continue d’encourager largement le travail à distance.

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