Coronavirus : A la Préfecture, une cellule pour gérer la crise

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Comment gère-t-on la crise sanitaire actuelle au niveau des services de l’Etat ? François Chazot, directeur de cabinet de la Préfète d’Indre-et-Loire nous répond.

Mardi midi, les premiers contrôles de policiers et gendarmes débutent en Touraine. Comme annoncé la veille par le Président de la République, il faut désormais être muni d’une attestation (à remplir soi-même) pour se déplacer. Si le mot confinement n’a jamais été prononcé par Emmanuel Macron, c’est bien de cela qu’il s’agit et l’objectif est donc de limiter au maximum les sorties de la population.

A Tours, les rues se vident peu à peu après une matinée où elles étaient encore chargées avec des habitants sortant faire des courses, aller à la pharmacie…

Dès midi, les contrôles débutent donc et les autorités indiquent qu’elles seront strictes et n’hésiteront pas à délivrer les amendes prévues (de 38 à 135 euros).

Sur la France entière, ce sont 100 000 policiers et gendarmes qui sont affectés à cette tâche. A Tours, Olivier Le Breton, adjoint à la sécurité de la ville de Tours, indique que « tous les effectifs mobilisables au sein de la Police Municipale et de la Police Nationale, le sont sur cette mission sous contrôle de la Préfecture. »

Le Centre Opérationnel Départemental activé à la Préfecture

A la Préfecture justement. Depuis samedi dernier, le COD (Centre Opérationnel Départemental), la cellule de crise des services de l’Etat, a été activé. Ce week-end, il a notamment servi à travailler sur la préparation de lundi et l’accueil dans les écoles pour les enfants de personnels soignants et de personnels prioritaires, nous indique François Chazot, directeur de cabinet de la Préfète d’Indre-et-Loire.

Ce dernier explique : « La cellule est organisée sur deux grands aspects : les réponses à la population via téléphone ou mail et la coordination des actions dans la salle de situation. »

La salle de situation, on y retrouve Corinne Orzechowski, la Préfète d’Indre-et-Loire, en train de superviser les opérations et répondre au téléphone ce mardi après-midi. Autour d’elle des représentants de la Police Nationale et de la Gendarmerie. « La cellule comprend 13 personnes » poursuit François Chazol. Ce mardi, la mission principale est la mise en place des mesures de confinement. « Les représentants de la Police et de la Gendarmerie nous font remonter les informations en direct que ce soit sur le déploiement des forces sur le terrain, les zones de patrouille, s’il y a des incidents… »

« La salle de situation est l’espace où on centralise l’ensemble des informations et où l’on prend des décisions qui font jurisprudence. »

Cette centralisation des informations concerne également le domaine de santé. « On travaille aussi en coordination avec l’ARS (L’Agence Régionale de Santé) qui est un acteur essentiel de cette crise ou encore avec l’Education Nationale qui a sa propre cellule de crise » poursuit notre interlocuteur.

Une cellule de crise active et proactive pensée pour être le plus réactif possible et qui trouve son rythme nous indique-t-on : « On a eu un pic dans la matinée avec beaucoup de demandes personnelles sur les attestations notamment mais cela se calme. Les rues se sont vite vidées également à partir de midi. On ne peut que saluer l’effort de nos concitoyens » remarque François Chazot.

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