Boules en tête : rencontre avec des passionnés de pétanque tourangeaux

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Chaque week-end, ils sont des dizaines à se retrouver pour le plaisir ou un concours. En extérieur aux beaux jours, sous le boulodrome de Tours quand la température commence à baisser. L’Indre-et-Loire est une terre de pétanque, un sport qui séduit différentes classes d’âge, parfois des familles entières. Pour le 4e numéro du magazine papier de 37° nous avons rencontré quelques pratiquantes et pratiquants lors d’une journée de compétition dans la zone de Rochepinard.

Joël Boureau – 68 ans – Licencié à l’ASPO Tours

La première fois que vous avez joué à la pétanque ?

Je devais à peine avoir 20 ans, c’était à Saint-Pierre-des-Corps. A cette époque, les concours se faisaient encore sous le Palais des Foires qui est devenu le Grand Hall du Parc des Expositions.

Votre palmarès ?

J’ai été une quinzaine de fois au championnat de France de la FCGT, une fois finaliste en vétéran, une autre fois j’ai perdu en demi-finale mixte.

Pourquoi faut-il prendre ce sport au sérieux et ne pas le résumer à un loisir ?

A un haut niveau, les joueurs de pétanque s’entraînent tous les jours : pour eux c’est quasiment un métier.

Un seul adjectif pour décrire la pétanque ?

Adresse.

La distance idéale du cochonnet ?

A la première mène (la première manche, ndlr) on essaie à 8m et après on fait en fonction du score, ça dépend aussi si le gars en face est droitier ou gaucher.

Un souvenir à nous raconter ?

C’était un de mes premiers concours sous le Palais des Foires, le National de Tours qui avait lieu tous les deux ans. On devait jouer contre une équipe de haut niveau de la Sarthe : deux frères qui étaient en retard. Dans ce cas on marque d’office 3 points au bout d’un quart d’heure puis un point toutes les 5 minutes. Pendant le match, on mène 12-0 mais on perd 13-12. Le lendemain, c’est eux qui ont gagné le tournoi.

Et alors, tu tires ou tu pointes ?

Avant j’étais plutôt tireur. Maintenant j’ai mal au dos alors je pointe et j’essaie de faire équipe avec un bon tireur.

Sylvie Imbert – 50 ans – USSP Saint-Pierre-des-Corps

La première fois que vous avez joué à la pétanque ?

J’avais 8 ans, avec mon frère, sur la place au Sanitas. Pendant longtemps j’ai beaucoup joué aux boules puis j’ai arrêté. J’ai repris en 2009.

Votre palmarès ?

Championne de France 2011 en triple femmes, championne de France 2019 en double mixte avec Tony Grossi et je compte bien défendre mon titre cette année.

Pourquoi faut-il prendre ce sport au sérieux et ne pas le résumer à un loisir ?

Cela demande beaucoup de maîtrise et de réflexion. Il faut être dans une bulle, toujours rester ensemble avec son ou sa partenaire, ne jamais s’agacer même si ça marche moins bien. Il faut en vouloir, tout donner et toujours essayer. Ce qui est dommage c’est que ça manque de concours féminins, nous sommes souvent obligées de nous mesurer aux hommes…

Un seul adjectif pour décrire la pétanque ?

Compétitivité.

La distance idéale du cochonnet ?

Je m’en fiche : je m’adapte.

Un souvenir à nous raconter ?

Je me rappelle d’une demi-finale en championnat de France : Il nous restait trois boules, les autres une. Mon partenaire était un tireur hors pair mais il m’a dit de tirer à 9m50 pour prendre le relais derrière si je ratais. J’y vais, je tape bille en tête et c’est super car derrière il se place, on marque le 13e point et on remporte la demi-finale 13-12.

Et alors, tu tires ou tu pointes ?

Les deux. Si je joue avec mon partenaire je pointe, chez les femmes c’est moi la tireuse.

Nelly Sevin – 62 ans – USSP Saint-Pierre-des-Corps

La première fois que vous avez joué à la pétanque ?

Comme beaucoup c’était pendant les vacances dans les Landes avec mes parents, dans le sable avec les boules en plastique. Les « vraies boules » j’ai commencé il y a une quinzaine d’années parce que mon conjoint était président du club et qu’il m’a initié. J’ai joué un peu puis j’ai arrêté. Là j’ai eu envie de reprendre mais je dois me réapproprier les techniques de base car j’ai tout perdu…

Votre palmarès ?

J’ai été sélectionnée une fois en championnat de France et j’ai perdu en quarts de finale.

Pourquoi faut-il prendre ce sport au sérieux et ne pas le résumer à un loisir ?

Il faut être patient avec soi-même et l’adversaire. Nous jouons plusieurs matchs tout au long de la journée donc il faut garder la gnaque !

Un seul adjectif pour décrire la pétanque ?

Détente.

La distance idéale du cochonnet ?

Loin, parce que j’ai tendance à lancer très fort.

Un souvenir à nous raconter ?

C’était l’année du championnat de France en 2004, en banlieue parisienne… J’étais tellement contente d’arriver en quarts de finale en doublette mixte : à un moment donné je me demandais si je n’étais pas en train de rêver…

Et alors, tu tires ou tu pointes ?

Je pointe.

Jean-Dominique et Maxime Guillonnière, 55 et 21 ans – USSP

La première fois que vous avez joué à la pétanque ?

J-D : Je devais avoir une dizaine d’années et c’était sûrement pendant des vacances. J’ai ensuite initié mon fils au même âge.

M : On joue régulièrement depuis 10 ans mais c’est notre première année en club. On voulait tester et se tester.

Votre palmarès ?

M : Notre plis grande série de victoires sur une journée est de 6. On doit faire plus maintenant.

Pourquoi faut-il prendre ce sport au sérieux et ne pas le résumer à un loisir ?

J-D : Il y a beaucoup de joueurs qui prennent ce sport au sérieux et c’est très bien. Mais nous on est simplement sur une pratique loisir de la discipline.

M : Si on gagne tant mieux, si on perd tant pis. Bon, on préfère gagner quand même !

Un seul adjectif pour décrire la pétanque ?

(En chœur) Le plaisir !

La distance idéale du cochonnet ?

J-D : 7m pour moi et 8 pour Maxime.

Un souvenir à nous raconter ?

J-D : Je peux juste vous dire qu’ils viennent tous de notre terrain artisanal chez nous, à Vernou-sur-Brenne.

M : Le cadre est top, on joue devant la Brenne.

Et alors, tu tires ou tu pointes ?

J-D : Je pointe !

M : Et moi je tire !

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