Alice et Nicolas Stadler retournent à la « terre mère » au festival des jardins de Chaumont

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Les Tourangeaux participent pour la deuxième fois au festival international des jardins de Chaumont. Une édition forcément particulière avec une préparation contrariée par le Covid-19.

(c) Stadler Design Studio

Depuis le 16 mai, le domaine de Chaumont a pu rouvrir ses portes. Pile pour le début de la saison de son festival international des jardins qui chaque année regroupe une vingtaine de jardins conçus par des artistes, paysagistes, jardiniers ou designers venant de plusieurs pays et attire des milliers de spectateurs.

Parmi les artistes sélectionnés cette année, les Tourangeaux Alice et Nicolas Stadler, de l’atelier Stadler Design Studio. Ces derniers avaient déjà participé à l’édition 2017 sur le thème du « flower power » et s’étaient fait remarquer en remportant le prix de la création, en collaboration avec la société Jardin Bleu.

C’est le thème de cette année – « Retour à la terre mère » – qui a poussé les Tourangeaux a de nouveau faire acte de candidature. « Cela nous a donné envie, nous a parlé car cela correspond à une envie environnementale que l’on développe depuis quelques années professionnellement » expliquent-ils. Ils ont donc monté leur dossier, comme n’importe quel autre candidat. En effet, lauréats ou non par le passé, tous les candidats sont mis au même niveau et doivent envoyer un dossier anonymisé. Il faut donc une idée forte et pertinente mais aussi que le jury puisse se projeter sur ce que cela va donner dans la réalité derrière. Chaque année, ce sont plus de 300 candidats qui postulent, être retenus dans la vingtaine finale est déjà donc une première victoire, peut-être même la plus importante puisqu’elle permet de montrer son projet au public et pourquoi pas l’inviter à la réflexion, un but non avoué des Stadler mais que l’on comprend aisément quand ils expliquent leur jardin :

« On a imaginé une symbolisation de la Terre et de l’espace à travers un petit dôme représentant un habitat en chanvre et en chaux pour le côté eco-responsable, un reflet d’eau devant symbolisant l’espace et des plantes autour pour la végétation. »

Le choix des matériaux fut essentiel au projet. Pour la construction du dôme, Alice et Nicolas Stadler se sont entourés de la société de maçonnerie Cosmi. « C’est une société avec qui l’on travaille beaucoup et qui fait historiquement de la construction traditionnelle. Là on avait fixé comme défi et objectif de faire une construction 100% sans ciment. Cela a permis de belles réflexions pour réaliser la construction. »  Quant aux végétations, c’est l’entreprise Serrault Jardins qui a travaillé avec le couple de designers.

(c) Sarl Cosmi

Une préparation tronquée par le Covid

Cette édition 2020 lancée à la hâte, quelques jours seulement après le début de la phase 1 du déconfinement le 11 mai dernier, fut une véritable expérience en ce qui concerne la préparation. « On a récupéré la parcelle brute en février et on commençait juste les aménagements quand le confinement a débuté » explique Alice Stadler. Ce n’est que début mai qu’ils ont pu y retourner. « On salue le travail des jardiniers du domaine de Chaumont qui nous ont aidé pour que tout soit prêt » poursuivent Alice et Nicolas, conscients également de la chance d’habiter à proximité de Chaumont, ce qui n’est pas le cas de tous les participants. Pour certains, étrangers, ce fut tout simplement impossible de réaliser le jardin avec la crise sanitaire, les jardiniers là encore, ont œuvré pour en réaliser certains et au final seuls quelques jardins n’ont pu être préparés.

Quoiqu’il en soit, l’édition 2020 du festival international des Jardins de Chaumont est à visiter tout l’été. Et nul doute qu’elle plaira une nouvelle fois au public.

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