Joué-lès-Tours : des investissements à hauteur de 14 millions d’euros cette année

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Quatre jours après la ville de Tours, la ville de Joué-lès-Tours a voté son budget primitif pour 2017 hier soir.

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Hier soir, la majorité du maire Frédéric Augis (LR) a voté son troisième budget depuis son arrivée au pouvoir. Un budget de mi-mandat, toujours significatif de l’orientation politique d’une municipalité, d’autant plus quand, comme à Joué-lès-Tours, la majorité a basculé lors des précédentes élections. Après un apprentissage et le solde, continuité républicaine oblige, des politiques engagées par les précédentes majorités municipales, ces budgets de mi-mandat correspondent souvent à un moment où les orientations politiques voulues et souhaitées depuis le début du mandat atteignent leur vitesse de croisière. Particularité cette année cependant, le budget s’inscrit dans une année de transition avec le transfert de compétences comme la voirie, l’eau potable ou encore les aménagements d’espaces verts sur la voirie, vers la nouvelle métropole.

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Pour Vincent Téléga, premier adjoint en charge des finances, ce budget « suit la stratégie que nous mettons en place depuis 2014, celle d’un investissement à deux chiffres et d’une stabilité des impôts ». Le budget de la deuxième commune du département s’élève à 60 millions d’euros, 45 millions pour la partie de fonctionnement et près de 15 millions pour la partie d’investissements.

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Le budget 2017 de la ville de Joué-lès-Tours
 Capture plein écran 24032017 012829Répartition des différents postes en pourcentage dans le budget global

Pour comprendre le fonctionnement d’un budget municipal, relire notre article

14 millions d’investissements cette année

10,8 millions d’euros seront consacrés aux investissements 2017, une somme complétée par les 3,5 millions d’euros qui seront investis par la Métropole sur le territoire de la commune. On arrive ainsi à un montant de 14,3 millions d’euros d’investissements purs pour ce budget 2017.

Parmi les dépenses significatives de l’année à venir, citons la poursuite de rénovation du centre-ville autour de la place du Général Leclerc (320 000 euros), le lancement des travaux au centre de loisirs La Borde (600 000 euros), les études pour les nouveaux gymnases au sud de la ville (200 000 euros), l’embellissement du lac des Bretonnières (300 000 euros plus 150 000 euros de travaux sur le château), la restructuration des espaces d’accueil de l’Hôtel de Ville (300 000 euros), la fin du plan de rénovation des écoles dit plan écoles 3 (78 000 euros)… En montant absolu, les deux principaux points de dépenses de ce budget 2017 cocernent la dernière tranche des travaux de la piscine et du foyer de l’Alouette (1,5 millions cette année) et la poursuite de la politique de rachat du foncier (1 million d’euros) que le maire de Joué-lès-Tours veut continuer sur les entrées de villes, les boulevards et le centre-ville. « Nous investissons pour l’avenir avec cette politique foncière » répète-t-il face à une minorité municipale qui s’est opposée depuis 2014 (et continue de le faire) à cette politique jugée peu claire.

IMG_9859Le groupe d’opposition socialiste « La Ville au coeur »

L’opposition socialiste mais aussi l’élue écologiste se sont également alarmés de la hausse du budget consacré à la sécurité et notamment de l’augmentation du nombre de policiers municipaux. « L’ augmentation des effectifs de la police municipale ne répond pas forcément aux attentes et aux besoins » s’est exprimé Vincent Tison. Un choix assumé clairement par Frédéric Augis : «  J’assume mes positions sur la sécurité, cela fait partie des projets que j’ai soumis aux Jocondiens, ils m’ont élu pour cela ». Un volet sécurité qui contient l’arrivée de 4 nouveaux policiers municipaux donc, mais aussi un investissement de près de 200 000 euros pour augmenter le système de vidéo-surveillance.

« On ne peut pas faire de l’investissement sans emprunter »

Le coût de l’investissement total est non négligeable et si l’autofinancement (ndlr : les recettes dégagées de la partie fonctionnement du budget) permet d’en assurer une partie, le recours à l’emprunt est de nouveau préconisé cette année à hauteur de 5,5 millions d’euros. « On ne peut pas faire de l’investissement sans emprunter » déclare Frédéric Augis, mettant en avant cependant la bonne santé financière de sa commune : « La situation est saine, nous sommes deux fois moins endettés que les villes de même strate. Aujourd’hui notre capacité de désendettement est de 4 ou 5 ans seulement ».

IMG_9870Frédéric Augis

Pour l’opposition socialiste, la lecture est autre. « L’autofinancement chute de 7,7% par rapport à 2016. Et comme il est moindre on emprunte plus » s’alarme Vincent Tison. Et l’élu socialiste de s’inquiéter également de la baisse de l’épargne de la commune. « L’épargne nette était de 5,5 millions d’euros en 2014, elle ne sera plus que de 2,3 millions à la fin de l’année, c’est une chute importante ».

Dans les faits, la dette jocondienne a bien augmenté en valeur absolue depuis 2014, passant de 19,2 millions d’euros à 22,1 millions à la fin de 2017. Une hausse raisonnable cependant pour Vincent Téléga, ce dernier avançant notamment une renégociation des emprunts permettant aujourd’hui de faire baisser mécaniquement le poids de la dette sur les finances municipales : « On rembourse aujourd’hui 3 millions d’euros par annuité contre 4,5 millions auparavant ».

Au final sans surprises, ce budget a été validé par la majorité tandis que les différents groupes d’opposition ont tous voté contre. Pour Madame Rabier (EELV), celui-ci manque de marqueur fort. Du côté de Jean-Pierre Sanchez (ex-FN), « c’est un budget qui ne redonne pas de pouvoir d’achat aux Jocondiens ». Enfin les socialistes ont également voté contre pour les réticences citées plus haut. 

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