Elections présidentielles : Noël Mamère devant les Tourangeaux pour faire front à Marine Le Pen

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Ce lundi, le député-maire écologiste de Bègles (33) Noël Mamère était à Tours en compagnie de Sarah Proust, secrétaire national du PS et élue du XVIIIème arrondissement de Paris. Invités par le comité de soutien de Benoit Hamon, les deux élus sont venus faire œuvre de pédagogie sur la gauche face au Front National.

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Accompagnés de Jean-Patrick Gille, député PS sortant, Sarah Proust et Noël Mamère ne veulent pas être fatalistes. Pour l’élue parisienne et auteur d’un livre sur les erreurs de la gauche, le ton est grave : « la gauche devra exister, même entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen ». Noël Mamère est plus dur et constate que « la gauche a failli. Elle a sombré dans une dérive sociale-libérale et elle est restée faible par rapport à la droite ! ». Face à cet état des lieux, le jour d’après est dans toute les têtes. « Il sera douloureux pour la gauche au lendemain des élections mais aussi pour la droite. François Fillon a pris cette élection en otage. Cela fait le jeu du FN… ». En écoutant les deux élus assis à côté de Jean-Patrick Gille, on peut sentir des points divergents entre eux.

Mécaniquement, Sarah Proust a une sorte de réflexe pavlovien. Elle est bien consciente des erreurs de la gauche mais en l’écoutant on a l’impression d’entendre toujours les mêmes caciques du discours socialiste. Nöel Mamère assène un coup de grâce verbal : « Le PS est mort ! ». Lui est déjà dans l’après. Pourtant en juin, il laissera son mandat de député mais aussi de maire de Bègles. A 68 ans, l’élu girondin veut encore se sentir utile pour l’écologie et son pays. Puis, le regard grave, il conclue : « On arrive à la fin d’un cycle et aucun parti n’est épargné… ». Derrière ses mots, on sent poindre une critique que personne n’ose assumer à la table. Celle qui fait mal à entendre, les deux grands partis de gouvernement ne sont plus audibles aujourd’hui. Ils ne sont plus écoutés au moment où la mondialisation semble avoir laissé de côté des millions de Français qui n’y croient plus.

Pourtant Sarah Proust a conscience que « le monde subit des mutations et la gauche a été incapable de maintenir un cap. Il y avait une absence de pédagogie et d’explications. Ceci a favorisé la montée du vote FN… ».

Ce lundi soir à Tours, on avait la sensation bizarre qu’il fallait y croire pour y croire…

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