L’école de chasse est la vitrine de la base aérienne de Tours. Formant tous les futurs pilotes de chasse de l’Armée de l’Air, l’école bénéficie d’un prestige certain. Son départ en 2020 pour la base aérienne de Cognac n’est donc pas sans conséquences pour la base tourangelle.
Aujourd’hui, environ 2 200 personnes travaillent pour la base aérienne en comptant le centre de contrôle radar de Cinq-Mars La Pile relié. A Tours-Nord, la BA 705 occupe plusieurs dizaines d’hectares de superficie pour ses différents services : Direction des Ressources Humaines de l’Armée de l’Air, Centre Expert en Ressources Humaines de l’Armée de l’Air et Ecole de chasse.
Cette école, par laquelle tous les futurs pilotes de chasse sont formés, accueille par an une vingtaine d’élèves. Les derniers a y être formés quitteront la base tourangelle en 2020. Un départ qui coïncidera avec un nouveau chapitre pour l’école de chasse qui profitera de son transfert à Cognac pour changer de matériel. En effet, à Tours les élèves sont formés sur une vingtaine d’Alphajets en service depuis 1979, uniquement dédiés à l’apprentissage. Arrivés en fin de service ils seront remplacés à Cognac par des PC 21 du constructeur suisse Pilatus à qui l’Armée a passé une commande de 17 unités (les premiers seront livrés en 2018).
Le départ de l’école de chasse entrainera avec elle celui de 270 personnes. Outre les élèves, l’école de chasse emploie en effet 80 personnes pour l’encadrement ainsi que près de 180 personnes pour l’entretien des avions. A terme, il devrait rester 1700 employés à la Base Aérienne (1300 à Tours-Nord et 400 à Cinq2-Mars La Pile).
Planning de vol à la BA 705
Une base aérienne sans avions
Et si la base aérienne de Tours reste ouverte, elle ne verra en revanche donc plus d’avions. En plus du départ de l’école de chasse, la BA705 qui accueille aujourd’hui de façon épisodique des Mirages et des Rafales dans le cadre de permanences opérationnelles de sécurité aérienne, va perdre également logiquement cette activité qui sera transférée dès 2019 sur la base aérienne d’Evreux. Conséquence : la BA 705 devient une base aérienne sans avions.
La gestion des pistes transférée à l’aviation civile
Parmi les modifications que cela entraîne pour le territoire, le partage de la piste aérienne avec l’aéroport civil reste la plus importante. Aujourd’hui, l’Armée de l’Air a en effet l’utilisation prioritaire et gère notamment le contrôle aérien (civil et militaire avec entre 50 et 100 passages d’avions par jour en moyenne), la sécurité incendie ou encore l’entretien de la piste… Des coûts estimés à 3 millions d’euros par an que l’Armée prend à hauteur de 2 millions, contre 1 million pour l’Aéroport de Tours. Avec le départ de l’école de chasse, l’intégralité de la gestion reviendra donc à l’aéroport civil.
Crédits photos : Pascal Montagne pour 37°