La manifestation contre la Loi Travail qui s’est déroulée à Tours ce matin a réuni environ 3000 personnes. Un chiffre qui montre une nouvelle fois que la mobilisation des opposants à cette loi ne s’essouffle pas. Au contraire, les manifestants étaient rejoints ce matin par les employés de la centrale nucléaire de Chinon mais aussi par ceux du Laboratoire de Touraine, menacé de privatisation.
Alors que la manifestation arrivait place Anatole France, la grande majorité du cortège a décidé de poursuivre le rassemblement en direction de l’est et du pont Mirabeau. Comme la semaine dernière ils ont trouvé face à eux des forces de l’ordre pour leur barrer l’accès. Les forces policières, afin de ne pas laisser s’installer un face à face similaire à celui de la manifestation du 19 mai, ont immédiatement chargé le cortège après les sommations d’usage. S’en est suivi un face à face avec des manifestants assis face aux policiers, avant que ces premiers ne décident de rebrousser chemin pour faire un sit-in place Anatole France, bloquant au passage le réseau du tramway. Vers 15h, la police a une nouvelle fois chargé les manifestants restants, en les chassant par la rue Nationale afin de dégager la voie.
Du côté des manifestants, les charges policières n’avaient pas lieu d’être, « nous n’avons montré aucune agressivité, nous étions complètement pacifiques et voilà le résultat » témoignait Sébastien en montrant la jambe de son amie touchée visiblement par un projectile policier. Un avis qui rejoint celui du PCF, qui par communiqué cet après-midi condamnait « les violences policières » en regrettant que « la démocratie mise à mal par le 49.3 à l’Assemblée nationale, le soit également dans la rue lors de manifestations pacifiques. »
« S’ils croient que cela va nous arrêter, ils se trompent » poursuivait Sébastien. Dans le cortège, les charges policières auront eu pour effet de renforcer un peu plus la colère des opposants à la Loi Travail. Beaucoup promettaient ainsi de ne rien lâcher et de revenir jusqu’à temps que le gouvernement cède. Le bilan de la journée selon certains leaders du mouvement serait de 3 blessés et autant d’interpellations du côté des manifestants.