Chambray : la question des transports comme enjeu majeur

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Nouveauté sur 37°, chaque mois nous vous proposerons désormais un dossier spécial sur plusieurs jours, sur une thématique précise. Pour le mois de mai, nous vous proposons un focus sur la zone commerciale de Chambray-lès-Tours. Jusqu’à vendredi, à raison d’un article par jour nous nous intéresserons ainsi à cette zone commerciale en pleine mutation.

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Avec ses plus de 300 commerces, la zone de la Vrillonnerie de Chambray-lès-Tours est la plus importante de la région et bénéficie aujourd’hui d’une attractivité naturelle avec des clients habitant parfois de plusieurs de dizaines de kilomètres. Une attractivité liée à la concentration d’enseignes diverses mais qui n’est pas sans poser de problèmes, à commencer par l’accessibilité de la zone.

Réussir à réguler le flux de clients, notamment automobilistes est un enjeu majeur pour la zone commerciale de Chambray qui s’est installée progressivement le long de l’ex RN10 devenue avenue du Grand Sud. En effet, cette zone commerciale, comme beaucoup d’autres similaires en France, s’est construite sur un modèle privilégiant « la voiture reine ». Un modèle source aujourd’hui de la principale faiblesse de ce parc d’activités : son accessibilité. Un constat connu de tous, commerçants comme élus qui ont décidé de prendre le problème au sérieux pour tenter de l’enrayer. « La force attractive de la zone est de plus en plus importante, cela entraîne forcément des difficultés en terme d’accès qu’il faut réduire » explique ainsi Didier Vallée adjoint à l’urbanisme et au développement économique de Chambray-lès-Tours.

IMG_0343L’avenue du Grand Sud

« 92 % des visiteurs de la zone commerciale viennent en voiture »

Mais « les choses vont en s’améliorant » affirme de son côté Christian Gatard en évoquant notamment la réouverture du pont Maupas, entre la clinique Vinci et l’hypermarché Auchan, il y a deux mois. Une réouverture qui a marqué la fin d’une période de travaux liés à l’élargissement de l’A10 voisine qui a amplifié ce point noir. Une réouverture bénéfique qui associée à l’ouverture l’an passé du nouveau pont Des Touches situé quelques centaines de mètres plus loin pour créer un accès supplémentaire, a permis de fluidifier le trafic. Loin d’être négligeable, cette question de la fluidité des accès est un point essentiel pour le commerce nous explique-t-on. Benjamin Chevassut, le directeur d’Auchan Chambray est d’ailleurs formel : « Depuis la réouverture du pont Maupas, la fréquentation du magasin est de nouveau en hausse ».

Tous les acteurs de la zone, commerçants comme élus marchent de concert sur ce sujet. Une habitude à Chambray-lès-Tours où la Mairie s’est toujours montrée à l’écoute des professionnels de la zone et n’hésite pas à agir comme pour le pont Des Touches : « La mairie a souhaité en concertation avec les commerçants que le pont Des Touches reste. Au départ il n’était prévu que pendant les travaux du pont Maupas » rappelle Christian Gatard. « Tout le monde travaille en concertation de manière intelligente » poursuit Benjamin Chevassut, dont le magasin bénéficiera dès le mois de juin un accès direct depuis le pont Maupas à partir de l’ancienne voie de service de l’A10.

La question des flux automobiles est évidemment source des préoccupations alors que « 92 % des visiteurs de la zone commerciale viennent en voiture » selon Eric Huguenin, président de l’association Chambray Grand Sud regroupant 130 commerçants et entreprises de la zone d’activités. Pour ce dernier, « si les choses avancent dans le bon sens, il reste encore à faire comme la création d’un rond point sur l’ex Nationale 10 au niveau de l’accès à Auchan afin de couper l’avenue et fluidifier les accès ». Si la zone commerciale s’articule en effet autour de plusieurs axes de voirie la structurant, le principal reste l’avenue du Grand Sud, la fameuse Ex-RN10. Un axe qui attire tous les regards actuellement puisque la Mairie de Chambray ne cache pas son envie de le requalifier en boulevard urbain. « Mais les choses se passent désormais du côté de la Métropole qui a récupéré la compétence voirie » rappelle néanmoins Didier Vallée, « cela dépendra donc des budgets votés à Tours Métropole ».

La requalification de l’ex RN10 en boulevard urbain

Un boulevard urbain qui favoriserait le développement des transports en communs et des déplacements doux. « Il reste effectivement beaucoup à faire dans le domaine des transports en commun et plus généralement dans les mobilités. L’objectif à terme est que tous les usages soient possibles » explique le maire de Chambray-lès-Tours. Et Christian Gatard d’imaginer ce boulevard partant de l’intersection de l’avenue de la République où le tramway devrait passer pour prendre la direction de l’hôpital Trousseau dans le cadre de la deuxième ligne prévue pour 2024-2025. Partant de là, Christian Gatard imagine alors une ligne de bus en site propre en direction du futur boulevard urbain. « Il faut des éléments structurants. On peut imaginer que l’on vienne en tramway à Chambray jusqu’à l’avenue de la République et que l’on prenne un bus derrière pour nous amener dans la zone commerciale ». Et Didier Vallée d’aller plus loin en évoquant « un bus navette » sur cet axe. Un projet de requalification en boulevard urbain qui se chiffre entre 10 et 12 millions d’euros et que la mairie espère terminer d’ici 7 à 8 ans nous précise-t-on. Un boulevard urbain qui devrait prendre une forme similaire à ce qui a été fait du côté de « Ma Petite Madelaine » avec terre-plein central, des voies piétonnes et cyclistes, des ronds points pour casser la vitesse et toujours fluidifier le trafic…

IMG_0410L’avenue du Grand Sud au niveau du centre commercial « Ma Petite Madelaine »

Pour le moment des points faibles restent, comme les accès à « Ma Petite Madelaine » justement. Un centre commercial dépourvu d’arrêts de bus Fil Bleu, la ligne 14 s’arrêtant au rond-point de l’hippodrome, à quelques centaines de mètres de là. Un point négatif pointé par de nombreux usagers en passe d’être résolu selon Didier Vallée : « Le prolongement de la ligne 14 jusqu’à « Ma Petite Madelaine » est aujourd’hui acté ». Plus généralement ce sont les accès en transports en commun sur toute la zone qui restent aujourd’hui insuffisants. Avec une DSP (délégation de service public) sur le réseau de bus arrivant à son terme en 2018, les enjeux pour la suivante devront intégrer une meilleure desserte de la zone commerciale chambraysienne, anticipant donc l’intégration du futur boulevard urbain dans le réseau.

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