Nouveauté sur 37°, chaque mois nous vous proposerons désormais un dossier spécial sur plusieurs jours, sur une thématique précise. Pour le mois d’avril, nous vous invitons ainsi à la découverte des écoles d’enseignement supérieur en Touraine. En effet, Tours, ville étudiante, possède non seulement une université dynamique (plus de 25 000 étudiants) mais aussi de nombreuses écoles spécialisées.
Elles ont des décennies ou plus d’existence et sont de véritables institutions à Tours mais aussi ailleurs. Que ce soit l’Ecole des Beaux Arts, l’école Brassart ou la moins connue école Pigier, elles rayonnent dans leurs domaines et contribuent à faire de Tours, une ville étudiante réputée pour la qualité de ses formations. Des écoles en constante évolution pour s’adapter aux époques et qui ont connu ou connaissent des changements ces dernières années qui leur ouvrent de nouvelles perspectives.
L’Ecole des Beaux Arts : plus de 250 ans d’histoire à Tours
Vue des ateliers de conservation-restauration de l’École supérieure des beaux-arts TALM-Tours
C’est peu dire que l’Ecole des Beaux Arts de Tours est une institution ancienne. Ses origines remontent en effet au XVIIIe siècle, en 1760 précisément. Nommée « Académie de peinture, sculpture, architecture et arts analogues » en 1781, puis « École régionale des beaux-arts » en 1882, elle devient rapidement une référence. Implantée place Anatole France, à partir du milieu du XIXe siècle, elle est installée provisoirement au Musée des Beaux-Arts avant d’être déplacée place Foire-le-Roi, après les bombardements de 1940. Elle trouvera finalement place en 1957 au jardin François 1er, sur l’actuel site du CCC OD que l’école a quitté en 2014 pour un site transitoire boulevard Béranger avant de possession de ses nouveaux locaux sur le site Mame à l’automne 2015.
Une riche histoire à la hauteur de la réputation de la formation de l’école tourangelle, désormais intégrée au sein d’un réseau avec Le Mans et Angers. L’Ecole Supérieure des Beaux Arts TALM, son nom officiel, accueille aujourd’hui 150 élèves dans les locaux de l’ancienne imprimerie. Des étudiants qui peuvent s’inscrire dans trois formations réputées au niveau national mais aussi européen : une option Art généraliste, une option Art mention Conservation-restauration des œuvres sculptées, et une option Art mention Sculpture. La restauration de sculptures anciennes est d’ailleurs un véritable savoir-faire labellisé à l’Ecole des Beaux Arts de Tours qui forme la grande majorité des restaurateurs de France. Des spécialités qui se transmettent désormais au sein de Mame où l’école des Beaux Arts bénéficie de 4000 m² de locaux. Idéal pour les ateliers divers nécessaires à l’apprentissage des beaux arts…
> Le site de l’Ecole des Beaux Arts : http://tours.esba-talm.fr
Brassart : l’excellence dans la communication visuelle
Autre école à la réputation nationale, l’école Brassart, installée depuis deux ans sur le site de l’ESCEM aux Fontaines. Fondée à Tours en 1949, l’école créée par René Brassart était auparavant à l’étroit sur son site du boulevard Jean Royer, qu’elle occupait depuis 1967.
Et le déménagement sur le campus de l’ESCEM a ouvert de nouvelles perspectives à cette école spécialisée dans la communication visuelle au sens large du terme. Bénéficiant dorénavant de près de 1500 m² sur 3 étages, Brassart peut accueillir confortablement ses 212 étudiants tourangeaux (ndlr : en comptant les campus de Nantes, Caen et Paris dédié uniquement à la BD, Brassart a au total 450 étudiants).
Des étudiants répartis en une classe préparatoire généraliste et en un bachelor de 3 ans divisé en deux formations distinctes : le bachelor designer-graphique multimédia et celui récent de concepteur 3D que l’école a pu mettre en place grâce à son déménagement. Deux diplômes de niveau II Bac +3 reconnus par l’Etat (validations par la CNCP (commission nationale de la certification professionnelle) et inscrits au RNCP (registre nationale de la certification professionnelle).
Sur les murs de l’école, les travaux d’étudiants s’affichent : Affiches, campagnes de publicités, dessins… de quoi juger de la qualité de l’apprentissage reçu. A Brassart, on souhaite en effet avant tout que « les étudiants soient en phase avec le marché du travail » explique-t-on. « On a de très bons retours de nos étudiants une fois sortis de l’école. La formation de Brassart a une très bonne réputation ». L’un des atouts de Brassart, c’est ainsi ses enseignants-formateurs, uniquement des professionnels de la communication. Comme pour mieux transmettre le témoin aux futures générations.
Travaux d’étudiants affichés à l’Ecole Brassart
> le site de l’Ecole Brassart : www.brassart.fr
L’Ecole Pigier : 105 ans de présence à Tours
Céline Héron, directrice de l’école Pigier
Moins connue, l’Ecole Pigier, créée en 1875 a pourtant une antenne à Tours depuis 105 ans. Située en plein cœur de Tours, dans la discrète rue du Cygne, l’école Pigier est membre du groupe Eduservice tout comme l’école Tunon (spécialisée dans le tourisme et l’hôtellerie). Elle accueille 135 étudiants orientés essentiellement en management et administration des entreprises, mais aussi en secrétariat médical ou encore dans l’univers de la beauté avec un bachelor spécifique créé à la rentrée prochaine. L’un des objectifs de cette école : proposer des formations visant à intégrer le monde professionnel avec les meilleurs atouts, que ce soit en commerce, gestion, ressources Humaines…
Pour y arriver, l’école mise beaucoup sur l’alternance, permettant selon Céline Héron, la directrice de l’école, une « meilleure insertion professionnelle par la suite ». Dans les faits l’étudiant passe chaque semaine 2 jours à l’école et 3 jours en entreprise. Dans le prolongement de ces formations, l’école Pigier ouvre à la rentrée un master dirigeant d’entreprise (Bac+5). De quoi ouvrir de nouvelles perspectives et de nouvelles évolutions. Pour y faire face, l’école cherche à déménager à l’horizon 2018.
> Le site de l’école Pigier : http://pigier.com/pigier-performance/pigier-performance/tours
